Photo TTXVN
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L’ordre du jour L’ordre du jour de ce débat général est particulièrement chargé puisqu’il va du
développement durable au changement climatique, en passant par la paix et la sécurité,
les droits de l’homme, les problèmes de santé publique et d’égalité des sexes. Quelques
132 chefs d’État et de gouvernement et 47 ministres assistent à ce débat annuel
de haut niveau, dont le thème est une invitation, pour les nations, à agir de
concert les unes avec les autres : « Faire de l’ONU une organisation pour tous :
une force mondiale fondée sur des responsabilités partagées, au service de
sociétés pacifiques, équitables et durables ».
Des nouveautés
Donner
plus de pouvoir aux jeunes… Dans un monde qui compte 1,8 milliards de personnes
âgées de 10 à 24 ans, la question est forcément d’actualité. Mais il faut
savoir que 90% de ces personnes vivent dans des pays sous développés, qu’elles
se retrouvent bien souvent en proie au chômage ou à des restrictions de
droits politiques et civils. C’est fort
de ce constat que l’ONU a décidé de lancer une campagne intitulée « Agir
pour les jeunes ». Le but ? Remettre la jeunesse sur le devant de la
scène, et ce dans trois domaines : la paix et la sécurité, les droits de
l’homme et le développement.
Mais l’ONU
se mobilise également pour la lutte contre la tuberculose et les maladies non
transmissibles, lutte à laquelle deux réunions ont été consacrées. D’après le
dernier rapport onusien, 70% des décès seraient
dus à des maladies
non transmissibles (tuberculose, maladie cardio-vasculaire, cancer,
diabète…). Faute d’action appropriée à l’échelle de la planète, ces maladies
pourraient provoquer 10 millions de décès en 2050, notamment la tuberculose qui
serait alors la première cause de
mortalité.
Pour ce qui est des nouveautés, le Secrétaire général de l’ONU a mis
en place un groupe en charge de la coopération numérique. A charge pour le
groupe en question d’avancer des propositions dans l’optique de développer la
coopération dans le domaine du numérique entre les gouvernements, le secteur
privé, la société civile, les organisations internationales, les milieux
techniques et universitaires et les acteurs du secteur. Mais le groupe
devra également sensibiliser le public au pouvoir transformateur qu’ont les
technologies numériques sur la société et l’économie, et nourrir le débat
général sur les moyens de garantir un avenir numérique sûr et inclusif, dans le
respect de toutes les normes applicables des droits de l’homme.
Autre
temps fort du débat, les dirigeants sont appelés à se prononcer sur la
pertinence des missions de maintien de la paix de l’ONU, et ce alors même que
le monde connaît une recrudescence de conflits armés qui compromettent
gravement le développement de l’humanité. Pour rappel, il y a actuellement
14 opérations de maintien de la paix effectuées par l’ONU à travers le
monde.
A noter,
enfin, la tenue de réunions sur le changement climatique, la protection des
immigrés et des réfugiés : deux sujets qui, là encore, sont d’une
actualité brûlante, notamment en Europe pour le second.
Une mission à poursuivre
Créée il
y a 73 ans, l’ONU se réaffirme comme une organisation à la portée universelle
qui oeuvre pour la paix et le développement de l’Humanité. Cette mission, elle ne
peut la poursuivre et l’accomplir que grâce à un partage de responsabilités
entre ses pays membres, d’où le thème de cette Assemblée générale de 2018.