Le monde a tellement changé en 2022! L’économie mondiale, déjà durement touchée par les conséquences persistantes de la pandémie de Covid-19, s’est aggravée par une série de conflits dans de nombreuses régions. Conflits qui risqueraient de déborder, cette année.

Le conflit russo-ukrainien notamment, entre dans sa deuxième année avec des évolutions complexes alors que les chances de parvenir à une résolution pacifique semblent de plus en plus éloignées. Entre Palestiniens et Israéliens, la solution à deux États est également dans l’impasse. En Afghanistan, des attentats terroristes sanglants se répètent. Des centaines de millions de personnes dans le monde ont été déplacées par la violence, les incendies de forêt, la sécheresse et la pauvreté. En Asie, la paix est menacée par l’escalade des tensions militaires autour du détroit de Taiwan (Chine) mais aussi par le programme nucléaire et les essais de missiles à longue portée de la République populaire démocratique de Corée. La tension entre les États-Unis et la Chine est aussi montée d’un cran suite à une série de nouvelles évolutions inquiétantes.

En ce qui concerne la crise climatique, le monde est confronté à un risque urgent, tout laissant à croire que la température de la Terre devrait dépasser le seuil de hausse acceptable de 1,5 degrés Celsius pour tendre vers une augmentation indésirable de 2,8 degrés. Les océans sont de plus en plus pollués par les déchets, le plastique et les produits chimiques.

N’oublions pas non plus de mentionner la flambée de l’inflation, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, la hausse des prix de l’énergie, le risque de récession économique ou encore la menace d’insécurité alimentaire... Autant de défis majeurs auxquels les institutions internationales devront trouver des solutions.

Le représentant en chef de la Mission permanente du Vietnam auprès de l’ONU, Dang Hoàng Giang, vice-président de l'Assemblée générale des Nations Unies . Photo: VOV, États-Unis

Mettre la paix au coeur de toutes les paroles et actes

“Il est temps de transformer notre approche de la paix en nous engageant à nouveau à respecter la Charte, en mettant les droits de l’homme et la dignité humaine au premier plan, avec la prévention au centre”. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres,  ajoutant que si chaque pays remplissait ses obligations en vertu de la Charte, alors le droit à la paix serait garanti.

Le patron de l’ONU a également rappelé son message du Nouvel An selon lequel en 2023, plus que jamais, le monde doit faire régner la paix. Dans son message, il a appelé à une paix mondiale aux multiples facettes: une «paix entre les êtres humains» par le dialogue et la résolution des conflits ainsi qu’une paix «avec la nature et le climat pour un monde plus durable». Il a aussi appelé à  la paix dans les foyers, source de «sécurité et de dignité pour les femmes et les filles». António Guterres a également invoqué une nouvelle année de tolérance, «pour la paix dans nos rues et nos communautés avec une pleine protection de tous les droits humains» dans les lieux de culte et dans le respect des croyances de chacun, confiant aussi son espoir d’un Internet «sans discours de haine ni d’insultes», avant d’exhorter le monde à placer «la paix au cœur de ses paroles, et de ses actes».

S’agissant du système financier mondial, António Guterres a appelé les pays à prendre de nouveaux engagements qui tiennent compte des besoins pressants et des voix des pays en développement. En outre, il importe de créer une nouvelle architecture de la dette qui englobe l’allégement et la restructuration de la dette des pays vulnérables, y compris les pays à revenu intermédiaire dans le besoin. La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’atteinte de l’équilibre environnemental au cours de cette décennie sont également des priorités de cette année.

Les leçons tirées ces derniers temps sont aussi l’occasion pour la communauté internationale en général et les Nations Unies en particulier de promouvoir la construction d’un monde plus équitable et d’une société où les grands enjeux comme l’éducation, l’emploi, le développement durable et la garantie du bien-être social sont tous fondés sur les principes d’égalité des droits et des opportunités pour tous, a conclu le secrétaire général de l’ONU.