(VOVworld) - Le Premier ministre britannique David Cameron effectue en ce moment une tournée en Asie du Sud-Est, premier déplacement, hors d’Europe de son second mandat, depuis mai dernier. Cette tournée qui l’emmènera en Indonésie, en Malaisie, au Vietnam et à Singapour vise à chercher des opportunités de coopération dans l’économie, le commerce, la lutte anti-terroriste, les transports maritime et aérien.
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L’Asie du Sud-Est est l’un des partenaires de première importance pour les grandes puissances mondiales qui mettent dorénavant en oeuvre des stratégies destinées à renforcer leur présence en Asie-Pacifique. Il y avait «la stratégie de ré-équibrage vers l’Asie» des Etats-Unis, «la politique d’orientation vers l’Est» de l’Inde, «les priorités régionales» de la Russie et «la puissance d’intervention souple» de l’Union européenne. Londres s’attèle, à son tour, à rechercher des opporturnités de coopération dans cette zone, riche en potentiel.
Première priorité: l’économie
Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Asie du Sud-Est ne se chiffrent actuellement qu’à 15 milliards de dollars, alors que les potentiels sont énormes. Pour doper sa croissance et dépasser l’Allemagne, première économie européenne, il était donc grand temps, pour Londres, de nouer des relations avec de nouveaux partenaires en dehors du territoire européen. Accompagné d’une trentaine de chefs d’entreprises britanniques, David Cameron affiche un message clair: Le Royaume-Uni est prêt pour la diversification, un énorme changement pour un pays conservateur.
En se rapprochant des marchés sud-est asiatiques, Londres souhaite porter la valeur de ses exportations à 15 mille milliards de dollars d’ici l’an 2020.
David Cameron a promis d’octroyer à l’Indonésie des prêts d’un montant d’un milliard et demi de dollars pour lui permettre de moderniser ses infrastructures, condition indispensable pour doper les exportations du plus grand pays mulsuman du monde vers le Royaume-Uni. Les 2 pays ont conclu plusieurs accords dans le transport maritime, la recherche et l’aviation civile.
Au Vietnam, David Cameron a rencontré les plus hauts dirigeants à Hanoï et la communauté des hommes d’affaires à Ho Chi Minh-ville, la locomotive économique du pays. Rappelons qu’il est le premier chef du gouvernement britannique à s’être rendu au Vietnam. 3ème investisseur européen au Vietnam avec 204 projets et 3,2 milliards de dollars d’investissement, le Royaume uni souhaite plus que jamais donner un nouveau souffle aux affaires commerciales bilatérales. David Cameron et son homologue vietnamien Nguyên Tân Dung ont travaillé pour aboutir à un accord de libre échange ASEAN-Union européenne, lequel devrait augmenter de 4,5 milliards de dollars la valeur d’exportation de Londres vers l’Asie du Sud Est.
La Banque mondiale a estimé qu’en 2030, l’ASEAN, devrait devenir le 4ème plus grand marché du monde. Sa croissance est évaluée à 4,6 en 2015 et à 5,1% en 2016. La communauté de l’ASEAN qui devrait voir le jour à la fin de 2015, représente un marché potentiel de 650 millions d’habitants. Le Premier ministre britannique veut tout naturellement profiter de cette tournée pour s’avancer vers ce marché émergent et dynamique.
Deuxième priorité: sécurité régionale et mondiale
Au cours de ses entretiens avec le président indonésien Joko Widodo et le Premier ministre malaisien Najib Razak, le chef du gouvernement britannique a parlé de la lutte contre «un ennemi commun»-les djihadistes de l’Etat islamique qui contrôlent de vastes territoires en Syrie et en Irak. Le nombre de citoyens indonésiens et malaisiens s’enrôlant dans les rangs de l'EI ayant considérablement augmenté, le Royaume-Uni s’est engagé à aider la Malaisie et l’Indonésie, financièrement et techniquement, à combattre les extrémistes islamistes.
En ce qui concerne la mer Orientale, un dossier brûlant de la région, David Cameron a plaidé de nouveau pour le règlement des litiges par voie diplomatique, en fustigeant tout acte unilatéral qui nuit à la stabilité régionale et à la prospérité mondiale.