L’OCS : vers une coopération globale

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(VOVworld)-Mercredi et jeudi s’est déroulé en Chine le 12ème sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, OCS en sigle. Les chefs d’Etat des six pays membres y participaient, ainsi que plusieurs dirigeants des pays observateurs ou interlocuteurs. Il a bien sûr beaucoup été question de coopération stratégique, mais aussi de mesures susceptibles d’accroître l’influence de l’OCS, laquelle est désormais rentrée de plein-pied dans la 2ème décennie de son processus de développement.

(VOVworld)-Mercredi et jeudi s’est déroulé en Chine le 12ème sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, OCS en sigle. Les chefs d’Etat des six pays membres y participaient, ainsi que plusieurs dirigeants des pays observateurs ou interlocuteurs. Il a bien sûr beaucoup été question de coopération stratégique, mais aussi de mesures susceptibles d’accroître l’influence de l’OCS, laquelle est désormais rentrée de plein-pied dans la 2ème décennie de son processus de développement.


L’OCS : vers une coopération globale - ảnh 1
Photo : Reuters

L’Organisation de Coopération de Shanghai compte actuellement six membres à part entière : la Russie, la Chine et quatre pays d’Asie centrale, à savoir le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Viennent s’ajouter quatre pays observateurs - l’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan - et deux pays interlocuteurs - la Biélorussie et le Sri Lanka. Au cours du sommet, les dirigeants des pays membres ont pris acte du rôle clé que joue l’organisation dans le renforcement d’une coopération synonyme de prévention des risques et de maintien de la sécurité et de la stabilité. Le secrétaire général de l’OCS Muratbek Imanalyev avait d’ailleurs fait de la lutte contre le terrorisme, la dissidence et l’extrémisme - adoption d’un plan pour la période 2013-2015 à l’appui -, la priorité numéro un de l’ordre du jour, pourtant déjà très serré, du sommet. Quant au président chinois Hu Jintao, il a rappelé à ses congénères qu’ils devaient être en mesure de faire face aux défis posés en matière de sécurité et qu’ils devaient également jouer un plus grand rôle dans l’établissement de la paix en Afghanistan. Selon Hu Jintao, l’OCS devrait se doter d’un mécanisme de coopération sécuritaire suffisamment efficace pour que soient garantis la sécurité commune et les intérêts de développement de ses pays membres, étant entendu qu’il appartient à ces derniers d’oeuvrer pour le maintien de la paix et pour le développement durable.

Autre sujet abordé au cours de ce sommet : l’élargissement, inéluctable, semble-t-il, de l’OCS, ce qui a amené ses pays membres à admettre l’Afghanistan en tant qu’observateur. Cette décision a été particulièrement saluée par la Russie et la Chine. Quant aux observateurs, ils ont été nombreux à estimer qu’ainsi, Kaboul pourrait accroître son réseau d’influence hors Asie Centrale, notamment après la fin du retrait par les Etats-Unis et l’OTAN de leurs armées en 2014.

La coopération économique figurait, elle aussi, en bonne place dans l’ordre du jour du sommet. Hu Jintao a insisté sur la question de la coopération dans les transports, l’OCS étant justement en train d’envisager un accord en la matière. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a plaidé auprès des autres pays membres pour une coopération accrue dans l’énergie, dans les infrastructures, dans l’agriculture, dans les hautes technologies, notamment les technologies de l’information et de la communication. Le développement des relations directes entre les entreprises et les groupes des pays membres a également été largement débattu. Tous ces appels à la coopération répondent à la tendance de développement actuelle des pays membres de l’OCS face à la croissance rapide de l’économie régionale, les pays membres de l’OCS étant, rappelons-le, signataires d’un accord sur le renforcement des relations commerciales. Selon les statistiques, la valeur des échanges commerciaux entre les pays membres de l’OCS a atteint près de 4 700 milliards de dollars, soit une croissance moyenne annuelle de 25%. Quant à la valeur totale du PIB des pays membres de l’organisation, elle s’est élevée à plus de 9 300 milliards de dollars l’an dernier, en dépit de la crise économique mondiale. Ces pays en sont d’ailleurs à envisager la création d’une banque de développement de l’OCS.

Créée en 2001, après plus de 10 ans de développement, l’OCS s’affirme de plus en plus dans le règlement des questions régionales et s’oriente actuellement vers une coopération globale entre pays membres.

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