Le dirigeant nord coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump - Photo Reuters |
Le leader nord coréen a toutefois averti que cet exercice irait de l'avant en cas de nouvelles "actions irresponsables" de Washington faisant ainsi référence aux exercices militaires conjoints annuels à grande échelle entre Séoul et Washington, qui doivent commencer le 21 août prochain. Ces manœuvres suscitent systématiquement l'ire de Pyongyang, qui les considère comme la répétition de l'invasion de son territoire.
La guerre des mots ravive la crainte d’un conflit nucléaire
La guerre verbale a commencé alors que le locataire de la Maison Blanche avait promis le 9 août "le feu" et “la colère” à la RPD de Corée si elle continuait de menacer les États-Unis sur fond de développement de son arsenal nucléaire. La colère de Washington n’était pas sans fondement. Rien qu’en juillet, Pyongyang a procédé à deux tirs de missile balistique intercontinental (ICBM) capables d'acheminer une tête nucléaire visant le territoire américain.
En réponse, Pyongyang avait déclaré le lendemain qu'elle envisageait de tirer, dans quatre jours, quatre missiles balistiques à portée intermédiaire Hwasong-12 vers les bases américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique. Une annonce étonnante puisque généralement, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un prépare ses essais et ses tirs dans le plus grand secret.
Lorsque la tension était à son comble sur la péninsule coréenne, 3,5 millions de Nord-Coréens, jeunes gens, étudiants, anciens militaires, ont fait part de leur volonté de rejoindre l’armée pour faire face à Washington.
Samedi dernier enfin, le président américain a déclaré "Les Etats-Unis, avec leurs alliés, sont prêts à mettre en oeuvre une gamme complète de mesures diplomatiques, économiques et militaires" pour mettre fin à la menace nucléaire nord-coréenne.
Possible porte de sortie
Aux yeux de certains analystes, les déclarations du dirigeant nord-coréen constituent une possible porte de sortie pour désamorcer les tensions entre le président américain Donald Trump et Pyongyang.
Dans le passé, la RPD de Corée avait proposé un moratoire sur les essais nucléaires et les tests de missiles en échange de l’annulation des exercices militaires entre Séoul et Washington. Un compromis soutenu avec constance par Pékin, principal allié de Pyongyang, et rejeté tout aussi régulièrement par Washington et Séoul.
Certains analystes jugent que le numéro un nord-coréen est en train de proposer le même compromis, avec en plus dans la balance la menace sur Guam.
Ils estiment que sa dernière déclaration permettrait une désescalade des tensions entre Pyongyang et Washington.