Quatre officiels questionnés
Quatre membres du gouvernement ont été désignés pour répondre aux députés. Le ministre des Finances Dinh Tien Dung parlera de la fiscalité, des droits de douane et de la dette publique. Le gouverneur de la Banque d’Etat Le Minh Hung apportera des précisions sur la gestion monétaire au service de la production, la politique de prêts, la sécurisation du système bancaire. Le président de la Cour populaire suprême Nguyen Hoa Binh proposera des mesures visant à améliorer la qualité des débats judiciaires ainsi que les compétences du personnel judiciaire. Le ministre de l’Information et de la Communication Truong Minh Tuan fera état de l’application des technologies de l’information dans le système administratif, de la gestion étatique de la presse et des médias. Nguyen Hanh Phuc, secrétaire général et chef du bureau de l’Assemblée nationale, précise :
«Nous avons fait une synthèse des avis exprimés par les députés. 24 questions reviennent régulièrement, ce sont des questions épineuses sur la vie socio-économique qui préoccupent le plus les électeurs. L’Assemblée nationale demandera à ses commissions et au gouvernement de suivre de près la réalisation des promesses faites par les officiels. Cela vaut aussi pour les promesses qui ont été faites lors des législatures précédentes. Il faut absolument veiller à ce que ces engagements soient tenus.»
Grande attente des électeurs
Ouvertes, franches et démocratiques, les séances de questions-réponses permettent à la population de mieux comprendre la situation du pays et de voir comment ses élus travaillent. Récemment, l’Assemblée nationale a décidé de porter de deux jours et demi à trois jours le temps imparti à ces séances. Les députés peuvent également questionner les officiels du gouvernement à n’importe quel moment de l’année, sans devoir attendre une session parlementaire, explique Duong Trung Quoc, député de la province de Dong Nai.
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«Nous écrivons souvent aux officiels du gouvernement pour les questionner sur des problèmes préoccupant les électeurs. Ils nous répondent aussi par écrit. Cette pratique est très importante car elle permet d’identifier les faiblesses de l’appareil étatique et de trouver des solutions. Je me réjouis de voir que l’Assemblée nationale insiste de plus en plus sur l’obligation des ministres de faire état, devant les parlementaires, de ce qu’ils ont fait de leurs engagements pris lors de la précédente session.»
Les séances de questions-réponses à l’Assemblée nationale sont l’occasion pour les officiels du gouvernement de prouver leur compétence et leur responsabilité. Mais ils sont aussi conscients qu’in fine, c’est en fonction de la réalisation de leurs promesses que la population juge de la qualité de leur travail.