Le Premier ministre Hun Sen lors des élections législatives
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Avec 77,5% des suffrages exprimés et 82,17% de votants,
le Premier ministre Hun Sen, à la tête du PPC, a revendiqué la victoire totale
aux législatives cambodgiennes, soit l’ensemble des 125 sièges au Parlement.
Bien que les résultats officiels ne seront pas publiés
avant le 15 août, cette victoire est définitive pour le PPC, car selon la loi
électorale de ce pays, un parti qui obtient la majorité absolue au Parlement peut
former un nouveau gouvernement.
Des
scrutins démocratiques et équitables
Ces législatives du 29 juillet ont été largement
soutenues par le peuple. En effet, 82,17% des inscrits se sont rendus aux
urnes, soit un taux beaucoup plus élevé que l’édition précédente, en 2013, où
la participation n’avait atteint que 69,61%. De même, le nombre de partis
politiques ayant présenté des candidats a triplé depuis les dernières élections.
Par ailleurs, plus de 80.000 observateurs cambodgiens et étrangers ont suivi de
près le déroulement des élections, au côté d’un fort contingent de reporters
internationaux. Aucune violation n’a été enregistrée, ce qui témoigne de l’intégrité
de ce scrutin et écrase les critiques infondées. Cela a par ailleurs renforcé
la crédibilité de l’événement et de ses acteurs aux yeux de la communauté
internationale.
Le choix revient au peuple
Chaque candidat a élaboré sa propre stratégie, cependant,
la campagne a surtout tourné autour du développement socio-économique, de la
création d’emplois et de la lutte anti-corruption.
Le Premier ministre Hun Sen avait choisi de placer
l’union nationale au centre de sa campagne électorale. Il a rappelé sa fidélité
au régime de monarchie constitutionnelle qui mérite selon lui un respect absolu.
Il a ensuite dressé la liste des valeurs essentielles pour un pays telles que
la démocratie, la liberté, l’équité sociale, la souveraineté, la paix et la
sécurité nationale. Quant au développement économique, le PPC s’était fixé pour
objectif une croissance annuelle de 7%, ainsi qu’une réduction de 1% par an du
nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Sur la politique
extérieure, le futur gouvernement, qui resterait fidèle à sa position neutre,
préconisera la paix et la non-ingérence. Phnom Penh souhaiterait coordonner ses
efforts avec la communauté internationale pour maintenir la paix, la stabilité
et la sécurité dans la région comme dans le monde.
Les sondages réalisés peu avant le scrutin avaient tous
pronostiqué une large victoire du parti au pouvoir. Celle-ci était donc
prévisible de par la longévité au pouvoir du PPC, qui avait remporté les quatre
éditions précédentes, mais surtout de par le rôle que la formation a joué dans
la lutte contre le génocide des Khmers rouges. Le PPC avait permis d’instaurer
une paix durable au Cambodge. Par ailleurs, le PPC a accompagné le peuple dans
l’œuvre d’édification pour faire d’un Cambodge dévasté par la guerre et la
pauvreté un pays stable et émergent. La croissance économique très rapide
dépasse le seuil de 7%. La courbe du taux de pauvreté fait le chemin inverse et
le niveau de vie du peuple s’améliore de jour en jour. Ces indicateurs extrêmement
positifs résultent de tous les efforts réalisés par ce parti durant ces quatre
dernières décennies.
La victoire du PPC reflète le choix lucide du peuple qui
croit en la capacité de ses dirigeants pour le prochain quinquennat. Le PPC aura
ainsi du temps supplémentaire pour achever ses objectifs, qui consistent entre
autres à répondre aux souhaits des électeurs et aux besoins d’un pays en voie
de développement.