1. Les tensions États-Unis — Chine s’accentuent et perdurent
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Les États-Unis ont restreint les investissements chinois dans leurs secteurs techniques et technologies; placé le géant chinois des télécoms Huawei sur une liste noire; renforcé le contrôle des technologies et la surveillance des étudiants et des chercheurs invités provenant de Chine. La Chine, quant à elle, a multiplié les mesures de rétorsion dont la restriction des importations de produits agricoles américains et d’exportations des terres rares vers les États-Unis. Pékin a également décidé de laisser chuter sa devise vis-à-vis du dollar. Force est de constater que le conflit commercial entre les deux grandes puissances a eu des répercussions très négatives sur l’économie mondiale.
La crise sociopolitique à Hong Kong a débuté en mars 2019 par des manifestations, au départ pour protester contre le projet de loi d’extradition vers la Chine, qui se sont transformées en émeutes. La police hongkongaise a réprimé et arrêté des centaines de personnes. Le président américain a promulgué une loi soutenant les manifestants prodémocratie à Hong Kong et une autre loi sur l’interdiction des exportations de certains équipements antiémeutes à destination des forces de sécurité hongkongaises, provoquant la colère de la Chine qui menace les États-Unis de représailles. Les tensions entre les deux pays sont montées d’un cran sur tous les plans, politique, diplomatique et économique.
2. La situation en péninsule coréenne se complique
Le 2e Sommet États-Unis - République populaire démocratique de Corée à Hanoï et la rencontre historique entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un dans le village de de Panmunjom ont pris fin sans résultat significatif.
Le président américain Donald Trump (droite) et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un au 2e Sommet États-Unis - République populaire démocratique de Corée, tenu les 27 et 28 février à Hanoï. Photo: AP
Les relations entre les deux Corées sont restées gelées. Pyongyang a continué à procéder à de nombreux tests de missiles, dont des missiles balistiques. Donald Trump a averti qu’il n’écarterait pas l’option militaire contre la RPDC en cas de nécessité.
3. Mer Orientale : Arrogante, la Chine viole le droit international
Un bateau de surveillance marine chinois. Photo: SCMP
Poursuivant sa tentative d’appropriation unilatérale de la mer Orientale en matérialisant sa Ligne de langue de boeuf, la Chine a continué à construire la soi-disant « ville de Sansha » et à militariser les îles artificielles qu’elle avait construites dans l’archipel de Truong Sa (Spratleys). Le navire chinois Haiyang 8 et ses escorteurs ont à plusieurs reprises violé sérieusement la zone économique exclusive et le plateau continental du Vietnam. Lors de différents conférences, forums et colloques, la communauté internationale a vivement critiqué les actions illégales de la Chine, tout en l’appelant à respecter la souveraineté des pays riverains et le droit international.
4. La Russie en plein essor malgré les sanctions
Le président russe Vladimir Poutine. Photo: Tass
La Russie connaît un boum dans de nombreux domaines, boum que les sanctions imposées par les États-Unis et l’UE depuis plusieurs années n’ont pas pu arrêter.
Le Produit intérieur brut russe s’est accru de 1,3 % en 2019, un chiffre que Moscou souhaite porter à 2% en 2020 et à 3,3 % en 2024 pour devenir la 5e puissance économique mondiale. On constate aussi le retour de l’influence russe au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe et en Asie. Actuellement, la Russie est en train de mettre en œuvre le projet de gazoduc Nord Stream 2, d’un coût total de 11 milliards de dollars et qui est censé transporter du gaz russe jusqu’à l’Allemagne.
5. Le président américain mis en accusation au Congrès
L’enquête conduite par la Chambre des représentants contre le président Donald Trump n’est pas qu’une affaire américano-américaine, puisqu’elle concerne également le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le président Donald Trump. Photo: 4 News
Le président Trump a été accusé d’avoir conditionné une aide destinée à l’Ukraine à l’ouverture d’une enquête sur son principal rival potentiel à la présidentielle de 2020, Joe Biden, vice-président de Barack Obama. Cette enquête attire une grande attention de l’opinion publique américaine et internationale, le président Trump n’en ayant pas encore fini avec ses ennuis judiciaires relatifs à une prétentue intervention russe dans l’élection présidentielle de 2016. Certains estiment que l’affaire ukrainienne pourrait faire perdre à Donald Trump de nombreux votes lors de l’élection de 2020.
6. Escalade de tension entre le monde arabe et Israël
Une série de politiques controversées du président américain a poussé le processus de paix en Moyen-Orient dans l’impasse.
Photo: Slideshare
Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, la reconnaissance de la légitimité des colonies israéliennes en Cisjordanie et celle de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan syrien occupé ont créé de sérieuses tensions dans la région, exacerbant les conflits entre le monde arabe et Israël. Ces actions, considérées comme un bafouement du droit international, ont sérieusement compromis le rôle des États-Unis dans le processus de paix au Moyen-Orient et ont été vivement critiquées par de nombreux pays dans et hors de la région, y compris des alliés des Washington.
7. Le Brexit prend du retard, la scène politique britannique vacille
Le Premier ministre Boris Johnson. Photo: VNA
Le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne s’enlisant, le Brexit n’a pas pu devenir réalité le 31 octobre 2019 comme prévu. De sérieuses divergences intérieures ont conduit à la chute du gouvernement de Theresa May, suite à laquelle le Parti conservateur de Boris Johnson a pris le pouvoir. Néanmoins, les questions des taxes douanières et de la frontière “dure” de l’Irlande du Nord, principaux obstacles à l’aboutissement du Brexit, n’ont toujours pas trouvé de réponse adéquate. L’Union européenne a accepté de repousser la date du Brexit au 31 janvier 2020.
8. Grave crise politique en Amérique Latine
La crise socioéconomique au Venezuela a conduit le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido à s’autoproclamer président de la République. Le 30 avril 2019, il a appelé l’armée à se retourner contre l’actuel président Nicolas Maduro. Le lendemain, Nicolas Maduro a annoncé avoir déjoué cette tentative de coup d’État.
Le président bolivien Evo Morales. Photo: Daily Beast
En Bolivie, après un mois de vive contestation contre sa réélection, le président Evo Morales a annoncé sa démission, cédant à la pression de l’armée et de l’Organisation des Etats américains qui dénonçaient des fraudes électorales. La seconde vice-présidente du Sénat Jeanine Anez Chavez s’est proclamé présidente de la République par intérim. Les pro-Morales et les forces de sécurité se sont affrontés. Finalement, les différentes forces en Bolivie se sont entendues pour organiser des élections présidentielles anticipées afin de sortir le pays de la crise politique actuelle.
9. Le changement climatique devient alarmant
Un incendie de forêt en Australie. Photo: Sky News
En 2019, le monde a connu des vagues de canicules exceptionnelles en Europe, des incendies de forêts sans précédent de l’Amérique du Sud à l’Autralie, des crues historiques au Sri Lanka, des pluies de neige et des ouragans extraordinaires aux États-Unis, une sécheresse inédite aux chutes Victoria, les plus grandes au monde… autant de conséquences directes mais pas encore définitives du changement climatique qui évolue de manière extrêmement complexe.
Lors de la 25e conférence climat de l’ONU (la COP25), qui s’est tenue le 2 décembre à Madrid, en Espagne, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré que le changement climatique est devenu une menace dramatique pour la civilisation humaine. La communauté internationale se doit d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
10. L’incendie de Notre-Dame de Paris
Notre-Dame de Paris, l’un des symboles de la France, a brûlé dans la nuit du 15 au 16 avril 2019, provoquant un choc mondial.
Photo: Internet
Le feu a commencé vers 6 heures du soir et a duré jusqu’au milieu de la nuit, détruisant la voûte en bois de chêne précieux, la charpente constituée de poutres en bois et la flèche. Il faudrait une décennie et des milliards d’euros pour la reconstruction du joyau gothique vieux de 850 ans. Après la crise des «gilets jaunes» qui a fait chuter la fréquentation touristique de Paris, l’incendie de Notre-Dame, un symbole culturel, historique et architectural de la France, a porté un nouveau coup dur au tourisme. Les inquiétudes restent aussi vives quant au risque de pollution consécutive à l’incendie.