(VOVworld) – Lors de son 8ème plénum qui s’est clôturé mercredi à Hanoï, le Comité Central du Parti Communiste Vietnamien a pris plusieurs décisions importantes qui auront des impacts considérables sur le développement du pays. Il faut situer ces décisions dans le contexte des évolutions imprévisibles de la région et du monde, tant sur les plans politique, économique que sécuritaire et social.
Les débats du Comité Central du Parti ont attiré l’attention de l’opinion publique. Ils ont tourné autour de 4 sujets majeurs: le développement socio-économique, la réforme de l’éducation, l’amendement de la Constitution et la stratégie de défense nationale dans la nouvelle conjoncture.
Le développement socio-économique, d’abord. C’est un vaste sujet qui implique la stabilité macro-économique, les risques d’inflation, les mauvaises dettes, le marché de l’immobilier, et cet état particulier où l’argent ne manque pas mais où les capitaux font défaut. Les membres du Comité Central ont également analysé les mesures prises par le gouvernement pour améliorer l’environnement d’affaires et alléger les difficultés des entreprises. Ces mesures consistent à rétablir le rythme de croissance, à restructurer l’économie, à renouveler le modèle de croissance et à réaliser les 3 percées stratégiques (instauration d’un mécanisme de marché complet à orientation socialiste, développement des ressources humaines et réforme administrative). Les membres du Comité Central se sont en outre penchés sur la garantie de la sécurité et du bien-être social, ainsi que sur l’élévation du niveau de vie de la population. Ils ont donné des avis qui seront pris en compte lors de la prochaine session de l’Assemblée Nationale.
En ce qui concerne la réforme fondamentale et intégrale de l’éducation et de la formation, les membres du Comité Central ont pris note des réalisations du système éducatif national, en particulier depuis le lancement du Renouveau. Mais ils ont également pointé du doigt les lacunes de ce système, en soulignant l’impératif de le réformer radicalement.
Selon eux, cette réforme doit aller de la pensée directrice à la mise en oeuvre des politiques, en passant par les objectifs et le contenu de l’éducation. La direction par le Parti, la gestion par l’Etat doivent se renouveler, de même que les établissements d’éducation et de formation. La famille, la communauté, la société sont appelés à participer plus activement au processus éducatif. “Investir dans l’éducation, c’est investir dans le développement”, ont martelé les membres du Comité Central, en plaidant pour la prévalence de l’éducation par rapport à tous les autres domaines socio-économiques, en matière d’investissement public. L’idée est de procéder à une véritable reconstruction de l’éducation nationale, pour faire en sorte que l’individu puisse s’épanouir complètement, selon la devise “l’étude va de pair avec la pratique, l’éducation scolaire est liée à l’éducation familiale et sociale”. Le système éducatif doit donc devenir plus ouvert, plus flexible, permettant une continuité entre les différents niveaux et les différentes méthodes de formation. Et ce, en vue de faciliter des “études à vie” et d’édifier une société studieuse.
Troisième sujet: la révision de la Constitution de 1992. Conscients du caractère fondamental de ce document censé traduire la nature de l’Etat et du régime, les membres du Comité Central du Parti ont longuement débattu de chaque article, de chaque chapitre et de l’ensemble du projet d’amendement. Leurs avis seront pris en compte lors de la prochaine session de l’Assemblée Nationale, qui devrait aboutir sur l’adoption de la nouvelle Constitution.
Quatrième et dernier sujet: la stratégie de défense nationale dans la nouvelle conjoncture. Les membres du Comité Central du Parti sont unanimes: la position de principe, c’est que dans n’importe quelle circonstance, il faut maintenir l’indépendance, la souveraineté, l’unité, l’intégrité territoriale de la Patrie, protéger le Parti, l’Etat, le peuple et le régime, garantir les intérêts nationaux, la sécurité politique, l’ordre et la sûreté sociale. Face aux évolutions politiques et économiques rapides et complexes du monde, a fortiori en mer Orientale, face aux tentatives de sabotage des forces hostiles, aux effets néfastes de l’économie de marché mais aussi aux faiblesses subjectives en matière de gouvernance, le Parti et l’Etat maintiennent cette position de principe en adoptant des politiques adéquates afin de défendre le pays, de préserver la paix et la stabilité pour le développement national.
Le 8ème plénum du Comité Central du Parti s’est donc clôturé sur des décisions importantes et urgentes. Nous vivons dans un monde caractérisé par l’alternance entre opportunités et défis, entre stabilité et imprévisibilité, un monde où un partenaire peut aussi être un adversaire et inversement. C’est aussi un monde dans lequel la concurrence économique, l’explosion scientifico-technologique s’intercalent avec des complots et des astuces militaires de toutes sortes, menaçant la stabilité, le développement et la paix.
Tout le Parti, toute l’armée et tout le peuple, c’est nous et personne d’autre, nous qui devons créer de la force et valoriser l’intelligence de toute la nation. C’est la confiance de la population qui constitue le fondement solide du régime. Ce plénum aura témoigné de façon systématique, complète et profonde de cet esprit./.