Le président des Etats-Unis Donald Trump - Photo Sky News |
De toutes les déclarations de Donald Trump, la célèbre "Make America Great Again" ("Rendre sa grandeur à l'Amérique") qui semble présider sa ligne de conduite depuis un an suscite les plus vives polémiques.
Des décisions controversées qui s’enchaînent
Dés son premier vrai jour à la Maison Blanche, Donald Trump a signé une série de décrets dont la sortie des Etats-Unis du Traité de partenariat transpacifique (TPP). Cet accord de libre-échange commercial entre les Etats-Unis et onze autres pays de la zone Pacifique (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam) avait été signé par Barack Obama mais pas ratifié. Il a donc suffi d’un paraphe du nouveau président pour sortir de cette entente négociée pendant huit ans. Une alliance qui devait concentrer 40% du PIB mondial et un tiers des échanges commerciaux de la planète.
Le premier juin 2017, le locataire de la Maison Blanche a annoncé la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat provoquant une onde de choc mondiale des 194 autres pays signataires de ce texte historique obtenu à la COP21 en 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique. Donald Trump a tenu ainsi l’une de ses promesses de campagne, au nom de la défense des emplois américains.
Le 12 octobre 2017 Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Washington a accusé l'institution d'être «anti-israélienne». Après l’Unesco, le 2 décembre dernier, les États-Unis ont officiellement mis fin à leur participation au Pacte mondial sur la migration pour cause d’incompatibilité avec la souveraineté américaine.
Donald Trump continue d’alimenter les polémiques avec le changement radical de la politique extérieure américaine vis à vis de l’Iran (Il a refusé de certifier l’accord international sur le nucléaire iranien, le dénonçant comme “l’un des pires” qui soit) et de Cuba avec la mise en cause de la normalisation des relations prévue sous l’administration de Barack Obama. Tout récemment, sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Iraël a déclenché une vague de critiques de la part de la communauté internationale et provoqué une escalade de la violence au Moyen-Orient et dans les pays musulmans.
Efforts pour “America first”
Sur le plan intérieur, le 45ème président américain a pris des décisions importantes visant d’après lui, à défendre la sécurité des Américains tels que le décret migratoire interdisant aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane d'entrer aux Etats-Unis ou encore la construction d’un mur de 1600 km le long d’une partie de la frontière mexicaine pour stopper l’immigration illégale. Le décret anti-immigration a été bloqué à trois reprises par la justice américaine et la première pierre du fameux mur à la frontière mexicaine n'est toujours pas posée.
Ce qu’il a fait pour l’économie américaine est louable. L'économie américaine se porte à merveille, avec 3% de croissance en 2017, des records historiques à Wall street et un taux de chômage tombé à 4,1% au mois d’octobre, soit le niveau le plus bas jamais atteint depuis 2000. Le patron de la Maison Blanche espère la réforme fiscale adoptée il y a six jours par le congrès américain aura un impact positif sur l’économie.
La première année de présidence de Donald Trump est marquée par des décisions controversées et imprévisibles mais qui laissent des traces.