Les 28 divisés sur le dossier ukrainien

Anh Huyen
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(VOVworld) - Quelle va être la réaction de l’Union Européenne face aux dernières évolutions du conflit ukrainien? Les sanctions qui pèsent sur la Russie seront-t-elles prolongées de 6 mois? Les 28 vont-ils renforcer leurs aides militaires au maximum en faveur de Kiev? Autant de questions qui font l’ordre du jour du sommet de l’Union Européenne, qui a débuté jeudi à Bruxelles.

(VOVworld) - Quelle va être la réaction de l’Union Européenne face aux dernières évolutions du conflit ukrainien? Les sanctions qui pèsent sur la Russie seront-t-elles prolongées de 6 mois? Les 28 vont-ils renforcer leurs aides militaires au maximum en faveur de Kiev? Autant de questions qui font l’ordre du jour du sommet de l’Union Européenne, qui a débuté jeudi à Bruxelles.

Les 28 divisés sur le dossier ukrainien - ảnh 1
Photo: internet

Les réformes grecques et la politique monétaire de la zone euro sont bien sûr au programme de ce sommet européen qui se tient à Bruxelles les 19 et 20 mars. Mais les 28 doivent également débattre des sanctions économiques contre la Russie et du conflit en Ukraine qui semble de plus-en-plus enlisé dans une ternarité infernale: négociations, cessez-le-feu, infractions... Et ainsi de suite...

Des positions divergentes

Les 28 sont de plus en plus divisés quant au dossier ukrainien. Pour au moins sept pays européens, à savoir Chypre, l’Italie, la Grèce, la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche et l’Espagne, les sanctions adoptées à l’encontre de Moscou ne doivent pas être prolongées.  Il ne faut pas prendre le risque de fragiliser le cessez-le-feu obtenu, ont estimé de leur côté la France, l’Italie et l’Espagne.      

Le Royaume-Uni, les pays baltes et scandinaves ont jugé quant à eux qu’il fallait continuer à faire pression sur la Russie, pour l’obliger justement à faire respecter la trêve.    

En fait, seule l’Allemagne reste sur une ligne réellement intransigeante, vis-à-vis du Kremlin.    

Pour prolonger le train de sanctions contre la Russie, il faudrait que la décision soit prise à l’unanimité. Etant donné toutes les divergences évoquées ci-dessus, il est clair qu’en l’occurence, les 28 ne sont pas en mesure de parler d’une seule et même voix.   

Des sanctions jugées inefficaces

Le rattachement de la Crimée à la Russie il y a un an a mis fin aux négociations Russie-Union Européenne sur les visas et le commerce. Plusieurs hommes politiques et officiels militaires russes se sont vus imposer des gels d’avoirs et de déplacement. Ces sanctions, déjà prolongées il y a 6 mois, vont expirer en juillet.

En réalité, force est de constater que si elles pèsent sur la Russie, ces sanctions affectent également les Etats européens. Un certain nombre d’experts américains ont récemment pointé du doigt ces sanctions, qui font des pays Européens des arroseurs arrosés, lesquels ont bien été obligés d’en convenir. Pour preuve, lors de son déplacement à Moscou en février dernier, le Premier Ministre chypriote Nicos Anastasiades a autorisé la présence de la marine russe dans ses ports. Son homologue italien Matteo Renzi a lui aussi effectué une visite en Russie, début mars, visite à l’issue de laquelle Vladimir Poutine lui-même a déclaré que l’Italie était un partenaire de premier plan pour la Russie. Apparemment, ce ballet diplomatique ne fait que commencer. Prochain hôte du Kremlin: Alexis Tsipras, le tout nouveau Premier Ministre grec. Quel sera le suivant? Visiblement, les 28 n’ont aucunement l’intention de se mettre la Russie à dos. Alors pour ce qui est de prolonger les sanctions, leurs dirigeants tentent toujours de trouver la réponse!


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