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Lors de l’élection à l’Assemblée générale de l’ONU, le Vietnam a recueilli 180 voix sur 190, devenant le seul pays d’Asie-Pacifique à être reconduit pour un nouveau mandat. C’est la troisième fois que le pays siège au sein de cet organe, après les périodes 2014-2016 et 2023-2025.
Une reconnaissance internationale méritée
Ce résultat n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’efforts soutenus et d’une participation active et responsable du Vietnam aux activités du Conseil depuis sa création en 2006.
La confiance dont jouit le Vietnam s’explique d’abord par la reconnaissance internationale de son influence grandissante sur l’échiquier mondial, de son attachement au multilatéralisme et de ses avancées remarquables en matière de développement humain, de justice sociale et de droits de l’homme, comme l’indique la vice-ministre des Affaires étrangères Nguyên Minh Hang.
«Cette réélection immédiate, intervenant alors que le pays achève son mandat 2023-2025, illustre la confiance de la communauté internationale envers l’approche du Vietnam, fondée sur le dialogue, la coopération et l’équilibre. Elle traduit aussi les espoirs que suscite le Vietnam et la confiance en sa capacité à faire avancer la cause des droits de l’homme à l’heure où la situation internationale traverse une période de turbulences sans précédent.»
Aujourd’hui, tant au Conseil des droits de l’homme que dans l’ensemble des enceintes multilatérales, le Vietnam projette l’image d’un pays en pleine mutation: stabilité politique, croissance économique soutenue, intégration internationale approfondie.
Le pays se distingue par ses progrès dans la protection sociale, le développement culturel, la santé et l’éducation, tout en veillant au bien-être de sa population et à la protection des plus vulnérables, fidèle au principe de «ne laisser personne pour compte».
Cette nouvelle victoire diplomatique, conjuguée à l’organisation à Hanoï, fin octobre, de la cérémonie de signature de la Convention des Nations Unies sur la cybercriminalité, illustre la mise en œuvre concrète de la Résolution 59 du Bureau politique sur le renforcement de l’intégration internationale du Vietnam. Ces deux événements témoignent d’un changement de cap stratégique: le Vietnam ne se contente plus d’être un partenaire fiable et engagé, il souhaite désormais peser davantage dans l’architecture et l’orientation des grands dossiers internationaux.
Des priorités claires pour l’avenir
Pour la période 2026-2028, qui débutera le 1er janvier 2026, Hanoï entend poursuivre huit priorités destinées à renforcer l’efficacité du Conseil des droits de l’homme.
Sa devise — «Respect et compréhension – Dialogue et coopération – Tous les droits de l’homme pour tous» — demeure le fil conducteur de son action internationale. La vice-ministre des Affaires étrangères Nguyên Minh Hang explique:
«Pour le prochain mandat, nous maintiendrons cette orientation et poursuivrons les priorités déjà engagées: la protection des droits de l’homme face au changement climatique, la promotion des droits à l’ère numérique ou bien l’autonomisation des femmes… Dans un contexte international marqué par de profonds bouleversements, le Vietnam entend renforcer la coopération avec les autres États membres du Conseil afin de développer des initiatives plus concrètes et efficaces, répondant aux préoccupations communes de la communauté internationale.»
Par ailleurs, Hanoï a également pris douze engagements volontaires dans des domaines liés aux droits humains, en cohérence avec ses priorités nationales de développement durable.
La réélection du Vietnam au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour le mandat 2026-2028 dépasse le simple succès diplomatique: elle traduit la confiance croissante de la communauté internationale envers Hanoï.
De son engagement au sein des opérations de maintien de la paix de l’ONU à ses actions humanitaires durant la pandémie de COVID-19, en passant par ses initiatives pour une relance verte, le Vietnam s’affirme désormais comme un acteur clé des efforts multilatéraux.
Mais cette reconnaissance s’accompagne d’attentes plus fortes. Ce nouveau mandat confère au pays une responsabilité accrue: celle de transformer ses engagements en actions concrètes pour renforcer la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale.