Le Vietnam, garant de l’unité au sein de l’ASEAN

Vo Giang
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(VOVWORLD) - Le ministre des Affaires étrangères Bùi Thanh Son est à Jakarta, ces vendredi et samedi, pour une réunion avec ses homologues aséaniens, au cours de laquelle les grands axes de l’année 2023 devraient être définis.   

Un contexte particulier…

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De hauts officiels des pays membres de l’ASEAN à la réunion préparatoire pour la Conférence restreinte des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN. Photo: mofa.gov.vn

Les chefs de la diplomatie de l’ASEAN sont réunis dans un contexte particulier. Durement frappés par la pandémie de Covid-19, les dix États membres s’emploient à retrouver une dynamique de développement économique digne de ce nom, mais ils doivent composer avec une conjoncture géopolitique mondiale défavorable, marquée par des conflits armés, une crise énergétique et une inflation record…  

C’est l’unité même de l’association qui se trouve ainsi mise à l’épreuve, car si chacun de ses États membres doit prendre des mesures de redressement, un effort collectif doit être consenti. L’Indonésie, qui préside l’ASEAN en 2023, va donc devoir veiller à catalyser les énergies et à faire en sorte d’harmoniser les intérêts de chacun à un niveau supérieur…    

… qui appelle des réponses particulières

Le Vietnam, garant de l’unité au sein de l’ASEAN - ảnh 2Nguyên Hai Bang, chef de la délégation permanente du Vietnam auprès de l’ASEAN

Cette réunion de Jakarta se subdivise en trois parties, chacune étant consacrée à un point précis. La première partie porte sur le traité de Bangkok, traité visant à créer une zone exempte d’armes nucléaires dans le sud-est asiatique: l’occasion, pour les ministres, de rappeler que si l’ASEAN interdit les armes nucléaires, elle admet tout à fait l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Le Vietnam a d’ailleurs été l’un des principaux instigateurs de ce traité, comme l’a fait remarquer Nguyên Hai Bang, le chef de la délégation permanente du Vietnam auprès de l’ASEAN.

«Le Vietnam est très impliqué dans la mise en application de ce traité de Bangkok, qui ne peut être efficace que si tous les pays impliqués sont sur une même dynamique, ce qui n’a rien d’évident, si l’on prend en compte les intérêts stratégiques parfois divergents des uns et des autres», nous dit-il. 

La deuxième partie de la réunion, qui est de facto une réunion du conseil de coordination de l’ASEAN, doit permettre aux ministres de finaliser le statut d’observateur du Timor Oriental et d’en lancer le processus d’adhésion à l’association.  

La troisième et dernière partie sera consacrée à l’application de l’accord en cinq points conclu en avril 2022 au sujet du Myanmar, ainsi qu’à l’amélioration des institutions aséaniennes. Cette dernière question a été soulevée en 2020 par le Vietnam lorsqu’il présidait l’ASEAN, rappelle Nguyên Hai Bang.

«Les ministres débattront des relations entre l’association et ses partenaires, mais aussi des éventuels impacts des crises mondiales sur le développement de l’association. Le Vietnam cherche à maintenir l’unité au sein de l’ASEAN. Ce n’est qu’en restant unie que l’ASEAN pourra exercer une quelconque influence à l’international», nous explique-t-il. 

En 2023 et 2024, l’ASEAN va devoir réfléchir à l’après 2025, pour se donner de nouveaux axes de développement.   

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