(VOVworld) - En 2016, le Vietnam a signé de nombreux accords de libre échange bilatéraux et multilatéraux. Il a finalisé celui avec l’Union européenne et est en train d’en mener d’autres pour un partenariat économique régional intégral (RCEP), ainsi qu’avec Israël et Cuba, et entre l’ASEAN et Hongkong. Le 1er janvier 2016, le Vietnam est devenu membre de la communauté économique aséanienne, et durant l’année écoulée, son accord de libre échange avec l’Union économique eurasiatique est entré en vigueur. L’intégration économique internationale du pays est donc élargie, pour les fournitures de services et les activités commerciales en particulier.
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Actions des ministères et collectivités
Le ministère vietnamien des Finances a proposé au Gouvernement de promulguer dix tarifs préférentiels d’importation, appliqués depuis le 1er septembre 2016. Parallèlement, la coopération financière a été élargie grâce à l’adoption par les ministres des Finances de l’ASEAN d’un plan d’action stratégique jusqu’en 2025. En 2016, le ministère vietnamien des Finances a aussi continué de mettre en œuvre les engagements en matière de taxes d’importation. Par exemple, dans le cadre de l’accord de libre échange Vietnam-République de Corée, notre pays a aboli 8521 taxes sur l’importation des marchandises sud-coréennes, ce qui représente 89,15% des taxes. Le ministre de l’Industrie et du Commerce Tran Tuan Anh :
«En principe, nous nous engageons à ouvrir notre marché aux entreprises étrangères dans la vente au détail. Nous avons également des dispositifs pour protéger le marché intérieur tout en respectant les engagements. Notre ministère élabore le projet stratégique de développement de la vente au détail en 2017, avec une vision pour 2025. Il faut également mettre en place les barrières techniques pour défendre les produits et le marché domestiques tout en respectant les engagements internationaux.»
Les services compétents travaillent pour lever les obstacles institutionnels et aider les entreprises à sonder les marchés et à améliorer leur compétitivité dans l’intégration.
Une intégration active et les défis à relever
L’entrée en vigueur des accords de libre échange de nouvelle génération offre aux entreprises vietnamiennes des opportunités mais aussi des défis importants. En 2016, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Vietnam a publié les résultats d’un sondage mené auprès de 1.500 entreprises. 88% ont prévu d’améliorer leur productivité pour profiter des opportunités offertes par les accords de libre échange. Selon Nguyen Thi Thu Trang, responsable d’un organe dépendant de la Chambre, presque toutes les entreprises sont prêtes à faire face à ces accords. Précisément, elles cherchent à améliorer la qualité de leurs produits, à profiter des avancées technologiques et à accéder aux nouveaux marchés. Toutefois, certaines ne saisissent pas bien la nature des engagements pris, notamment en ce qui concerne l’accès au marché des pays partenaires et l’ouverture du marché domestique aux étrangers. Dans ce cas, elles ne pourront pas profiter des opportunités et gérer les risques engendrés par ces accords. L’économiste Pham Chi Lan :
«Dans son processus d’intégration, le Vietnam comprend que pour se développer, il doit être plus fort, en particulier au niveau des entreprises. Aucun pays ne peut se développer simplement par la grâce des appuis extérieurs. L’intégration internationale doit aller de pair avec un renforcement de ses atouts en interne, afin que le pays soit plus compétitif dans le monde.»
En 2016, le Vietnam a commencé à mettre en place des accords de libre échange de nouvelle génération avec une libéralisation plus profonde. Une mise en œuvre active permet de profiter des avantages apportés par ces accords, contribuant à intensifier l’intégration de toute l’économie.