 Un programme culturel à la citadelle de Hué. Photo: VOV |
Un système patrimonial aussi divers que varié…
Parmi les 40.000 vestiges historiques, culturels et naturels que compte le Vietnam, 10.000 sont classés au niveau provincial, 3.600 au niveau national et 130 au niveau national «spécial». Par ailleurs, quelque 8.000 festivals traditionnels, strictement liés aux coutumes, aux arts de la scène, à l’artisanat, à la gastronomie locale ou au mode vestimentaire de nos aïeux, sont encore perpétués.
Dans le domaine muséal, s’il en possédait seulement quelques-uns à la fin du 19e siècle, le Vietnam dispose désormais d’un réseau de 180 musées qui préservent plus de quatre millions de documents et d’objets originaires de différentes régions.
La plupart des patrimoines vietnamiens que l’UNESCO a classés - il y en 33 à ce jour - sont des patrimoines «culturels», ce qui démontre bien, si besoin en était, que notre pays a de véritables atouts à faire valoir dans ce domaine…
… qui mérite amplement d’être préservé et valorisé
Le Vietnam accorde une grande importance à la préservation de ses patrimoines culturels, qu’il considère comme une force de développement. L’ordre numéro 65, signé le 23 novembre 1945 par le Président Hô Chi Minh, il y a donc 78 ans aujourd’hui jour pour jour, aura été le tout premier ordre publié par l’État à propos de la préservation du patrimoine culturel.
S’en sont suivis une multitude de documents juridiques consacrés à la préservation culturelle, notamment la loi sur le patrimoine vietnamien (2001) et ses modifications publiées en 2009. Ces textes servent de boussole pour le parcours de protection et de valorisation du patrimoine.
En ce moment même, le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme consulte tous azimuts pour voir s’il est opportun de modifier encore une fois la Loi sur le patrimoine, et si oui, de quelle manière. La principale question en suspens est celle des ressources nécessaires à la valorisation du patrimoine. L’idée est de clarifier les modalités liées aux investissements et à la gestion du fonds consacré à la préservation du patrimoine culturel, mais également d’encadrer la défense des patrimoines culturels immatériels auprès des communautés.
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Il faut bien comprendre qu’outre l’État, les entreprises et particuliers sont aussi des acteurs de la préservation patrimoniale.
La culture traduit l’identité d’un peuple. Sans culture, une communauté ne peut pas perdurer. Préserver le patrimoine revient donc à défendre des valeurs immatérielles et à en assurer la transmission: c’est de la pérennité de la nation qu’il est alors question…