Le président Donald Trump annonce la normalisation des relations Israël
- Émirats arabes unis, le 13 août. Photo : Whitehouse.gov
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Des espoirs...
La Russie, l’Allemagne, le Japon,
l’Égypte, Barheïn et Oman se sont félicités de cet accord. Le 14 août, le ministre
allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a affirmé que cette nouvelle alliance était une contribution
importante à la paix dans la région. Le président égyptien, Abdel Fattah
al-Sissi, a estimé pour sa part qu’il s’agissait d’une étape historique vers la
paix au Moyen-Orient. Le premier vice-président de la commission des affaires
étrangères du Conseil fédéral russe, Vladimir Dzhabarov, a quant à lui considéré que
cet accord contribuerait à stabiliser la région du Moyen-Orient plongée depuis
des décennies dans le chaos.
Les Nations unies ont manifesté leur
soutien par la voix de leur secrétaire général, Antonio Guterres.
Les optimistes prévoient que cette normalisation
pourrait ouvrir la porte à des accords de paix avec d’autres pays arabes.
… et des changements imprévisibles
A l’inverse, les détracteurs estiment
que le rapprochement avec Israël est une trahison et ne peut que nuire au processus
de paix au Moyen-Orient.
Le porte-parole de l’Autorité
palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a qualifié cet accord de «trahison» et
appelé les pays arabes à «ne pas suivre l'exemple émirati» et à ne pas céder à
la «pression américaine».
L’Iran n’a pas hésité à évoquer une
«stupidité stratégique» en mettant en garde les Emirats contre l’ingérence
d’Israël dans les «équations politiques» de la région du golfe Persique.
Le Corps des Gardiens de la
révolution islamique croit que cet accord renforcera l’influence de Washington
dans la région.
Pour les analystes, les réactions de l’Iran
sont compréhensibles. En effet, pour Téhéran, cet accord de paix est la
résultante des efforts déployés par les États-Unis pour isoler l’Iran.
Pour le ministère turc des Affaires
étrangères, cet accord pourrait mettre à néant le Plan de Paix Arabe de 2002,
préparé par la Ligue Arabe et soutenu par l’Organisation de la Coopération
Islamique.
Force est de constater que cet accord
ne suffira pas à rétablir la stabilité au Moyen-Orient, où l’avenir du jeu
géopolitique demeure plus que jamais incertain.