La tension ne faiblit pas entre Moscou et les Occidentaux

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Cette semaine, les affrontements en Ukraine et les tensions entre la Russie et les pays occidentaux sont montés d’un cran. L’Union européenne vient en effet d’imposer un nouveau train de sanctions à la Russie, laquelle reste solidement campée sur ses positions, sans pour autant fermer la porte au dialogue.     

En reconnaissant l’indépendance de deux républiques autoproclamées dans le Donbass et en lançant son opération militaire en Ukraine, la Russie s’est attiré les foudres du monde occidental, lequel ne cesse de lui imposer des sanctions. Celles qui ont été décidées cette semaine font suite à la découverte de traces de massacres présumés à Boutcha, en banlieue de Kiev. Les États-Unis et l’Union européenne en attribuent la responsabilité à la Russie, même si celle-ci dément formellement.

Expulsions de diplomates et le gel d’avoirs...

Les accusations liées aux massacres de Boutcha sont fabriquées de toutes pièces et il s’agit d’une campagne de désinformation malveillante... Cet argument - russe - n’aura pas convaincu les Occidentaux. Les 4 et 5 avril, environ 150 diplomates russes ont été expulsés d’Italie, d’Espagne, de France, d’Allemagne et du Danemark. 40 autres l’avaient été quelques jours avant, le 29 mars très exactement, de Belgique, des Pays-Bas et d’Irlande...  Plus tôt encore, le 3 mars, la Pologne avait elle aussi expulsé 40 officiels russes accusés d’espionnage, et gelé les comptes bancaires de l’ambassade de Russie à Varsovie... Mais ces explusions de diplomates ne sont que l’une des 5.000 mesures de rétorsion que l’Union européenne aura adoptées à l’encontre de la Russie.    

La tension ne faiblit pas entre Moscou et les Occidentaux - ảnh 1Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Photo: AVI

De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a promis d’accepter d’éventuelles demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède... Il faut savoir que la Finlande, qui partage une frontière terrestre de 1.300 km avec la Russie, avait signé en 1948 un traité consacrant sa neutralité. Mais il est vrai qu’à l’époque, la Russie était encore dans l’U.R.S.S...

La réaction de Moscou

La tension ne faiblit pas entre Moscou et les Occidentaux - ảnh 2Dimitry Peskov, le porte-parole du Kremlin. Photo: TASS

Face à cette pression des Occidentaux, Moscou campe sur ses positions. La Russie n’exclut pas la possibilité de rompre des liens diplomatiques si les expulsions de diplomates se poursuivent, a averti Dimitry Peskov, le porte-parole du Kremlin, dans une interview accordée à la chaîne française LCI.  

D’après les analystes, si les liens diplomatiques entre la Russie et l’Union européenne étaient rompus, la stabilité mondiale en pâtirait. Certains États membres de l’OTAN, dont la Turquie et la Hongrie, s’emploient actuellement à désamorcer la crise. Ankara veut jouer un rôle de médiateur dans les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine. Témoin la rencontre organisée le 29 mars à Istanbul. De son côté, en qualité de membre de l’Union européenne et de l’OTAN, la Hongrie a proposé de convoquer à Budapest une réunion quadripartite entre l’Allemagne, la France, la Russie et l’Ukraine afin de trouver une issue au conflit russo-ukrainien.

Malgré la pression accrue de l’Union européenne, plusieurs pays européens ont décidé de maintenir le dialogue et la coopération économique avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique. Nécessité fait loi, comme le dit si bien l’expression...  

 

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