La stabilité stratégique, une priorité absolue pour le nouveau Parlement européen

Quang Dũng
Chia sẻ

(VOVWORLD) - Le nouveau Parlement européen a tenu sa première réunion plénière du 16 au 19 juillet à Strasbourg, en France. Les parlementaires ont élu Roberta Metsola au poste de présidente pour la première moitié du mandat 2024-2029 et ont confirmé leur soutien à Ursula von der Leyen pour un deuxième mandat à la présidence de la Commission européenne. Des signaux concernant les priorités de l’Union européenne pour les cinq prochaines années ont également été émis.

Un test pour Ursula von der Layen…

La stabilité stratégique, une priorité absolue pour le nouveau Parlement européen - ảnh 1 Roberta Metsola a été élue au poste de présidente du Parlement européen pour la première moitié du mandat 2024-2029. Photo: reuters

Roberta Metsola, une femme politique maltaise de 45 ans membre du Parti populaire européen, a été élue sans difficultés. En revanche, la candidature d’Ursula von der Leyen à sa propre succession s’est heurtée à de vives protestations. Parmi les opposants les plus fermes figure la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, représentante du parti Fratelli d’Italia. D’autres groupes politiques, tels que Renew et Patriots, ont conditionné leur vote favorable à certains compromis de la part de la présidente sortante de la Commission européenne quant à la hiérarchisation des priorités des 27 au cours des cinq prochaines années. Les concessions d’Ursula von der Leyen lui ont finalement permis d’obtenir l’accord de la majorité des députés pour rester à la présidence de la Commission européenne, comme l’explique Valérie Hayer, la présidente de Renew.

“Mon groupe politique a décidé de soutenir Ursula von der Layen parce qu’elle a énoncé un programme de travail ambitieux qui répond à nos exigences, notamment en termes de compétitivité, de défense et de sécurité», indique-t-elle.

Pendant ce temps, le vote d’autres députés a été motivé plutôt par la stabilité de l’Europe que par leur confiance personnelle en la présidente sortante. C’est le cas de Dirk Gotink, du Parti populaire européen.

“On n’a pas besoin d’être un soutien d’Ursula von der Layen pour comprendre les conséquences d’un vote contre elle. Les instabilités géopolitiques actuelles sont visibles à tous. C’est pourquoi, ce vote porte sur le programme et la direction voulue par l’Europe, plutôt que sur la personne d’Ursula von der Layen », explique-t-il.

… qui a fixé de nouvelles priorités

La stabilité stratégique, une priorité absolue pour le nouveau Parlement européen - ảnh 2Ursula von der Leyen a été réélue présidente de la Commission européenne. Photo: THX/TTXVN

Après avoir surmonté le plus grand obstacle des oppositions au sein du Parlement, Ursula von der Leyen pourra désormais poursuivre ses programmes ambitieux initiés lors du précédent mandat tout en fixant de nouveaux objectifs. Avant le vote au Parlement, elle a présenté sa vision dans un plan de 31 pages. L’une de ses nouvelles priorités, en tant que présidente de la Commission européenne pour les cinq prochaines années, consiste à déployer des projets de défense, notamment un bouclier aérien. D’après Ursula von der Leyen, il est temps de créer «une véritable Union européenne de défense» avec des projets majeurs dans les domaines de la défense aérienne et de la cyberdéfense. Elle a également annoncé son intention de nommer un commissaire de la défense et s’est engagée à publier un livre blanc sur l’avenir de la défense de l’Europe durant les 100 premiers jours de son prochain mandat. D’autres priorités concernent la transition énergétique et le renforcement de la compétitivité de l’Union européenne, comme l’indique Ursula von der Leyen.

“Je vais promouvoir un nouveau pacte pour l’industrie propre pendant les 100 premiers jours du nouveau mandat. L’objectif est d’orienter les investissements vers les infrastructures et l’industrie, en particulier dans les secteurs énergétiques clés. Je vais également proposer un nouveau fonds de compétitivité européen qui se concentrera sur des projets transfrontaliers communs, stimulera la concurrence et l’innovation, et facilitera la mise en œuvre du nouveau pacte pour l’industrie propre», déclare-t-elle.

En ce qui concerne le climat, Ursula von der Leyen a fixé l’objectif de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne d’ici 2040. Elle maintient également son engagement controversé à éliminer d’ici 2035 les ventes de véhicules utilisant des moteurs à combustion interne. D’après les observateurs, les 401 bulletins favorables qu’elle a reçus au Parlement devraient aider la présidente de la Commission européenne à réaliser ses nouveaux plans. Le prochain défi pour elle sera de négocier avec les pays membres afin de former une nouvelle Commission reflétant les changements des rapports de force entre les partis politiques européens, tels qu’ils se sont exprimés lors des dernières élections législatives.

Commentaires