(VOVworld)- Le 1er janvier 2014, la Russie prenait officiellement la présidence tournante du groupe des 8 plus grandes économies du monde, le G8. Ce mandat a lieu dans un contexte plutôt favorable, puisque toutes les économies membres sont en train de renouer avec la croissance. Mais, les difficultés sont aussi de taille. La Russie devra convaincre ses partenaires du bien-fondé de ses points de vue dans le règlement des principaux dossiers internationaux.
Photo: la Voix de la Russie |
La Russie a défini les priorités de sa présidence du G8 en 2014. Il s’agit de lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue; de résoudre les crises régionales; de garantir la croissance économique et de promouvoir un développement durable.
Avantages: l’économie se rétablit, les conflits sont sous contrôle
La Russie démarre sa présidence sous le signe du redressement des économies américaine, allemande, française et britannique.
Aux Etats-Unis, l’économie s’est rétablie fin 2013, à un rythme bien plus rapide que prévu. Au 3ème trimestre, le PIB s’est accru de 4,1%, soit son plus haut niveau enregistré depuis 2 ans. Le chômage est descendu en novembre à 7%, soit son plus bas niveau depuis 5 ans. Les économistes estiment que ce chiffre varierait entre 6,5 et 6,7% en 2014.
En Allemagne, la plus grande économie européenne, le nombre de personnes ayant un emploi en 2013 était de 42 millions de personnes, un véritable record. Le taux de chômage a diminué de 1,6%, pour se fixer à 2 millions 300 mille personnes. Le PIB s’est accru de 0,5% en 2013, mais ce chiffre devrait passer à 1,7% en 2014.
En France, la banque centrale et l’institut national des statistiques et des études économiques ont tablé sur une croissance de 0,4 à 0,5% au cours du dernier trimestre de 2013, en prévoyant que cet élan devrait se poursuivre en 2014.
Les chiffres sont également positifs en Grande-Bretagne, 6ème économie du monde, où la croissance devrait atteindre 2,4% cette année, contre 1,4% en 2013.
Autre sujet: la gestion des conflits dans le monde. Là aussi, la présidence russe du G8 semble intervenir à un moment opportun. Selon Alexei Pushkov, président de la commission des Affaires extérieures de la Douma russe, les dossiers iranien et syrien ont bien progressé depuis fin 2013. En tant que présidente du G8, la Russie devrait conforter ces tendances positives, a-t-il affirmé.
Défis multiples
Ce n’est pas par hasard que la Russie a décidé d’accorder priorité à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et à la gestion des crises régionales. Les derniers jours de 2013, le pays a été ébranlé par deux attentats-suicide à Volgograd qui ont fait une bonne trentaine de morts et plusieurs dizaines de blessés. Les autorités craignent que les groupes armés n’intensifient leurs actes de violence d’ici aux jeux olympiques d’hiver 2014, qui auront lieu à Sotchi. C’est dans cette même ville de villégiature que la Russie accueillera le sommet du G8, en juin prochain.
Par ailleurs, les tensions nées de l’annulation par l’Ukraine de son accord d’association avec l’Union européenne vont exercer un impact certain sur le rôle de la Russie en tant que présidente du G8.
Dernier point, mais non des moindres: des risques latents persistent pour l’économie mondiale en 2014, en raison de la politique d’austérité en Europe et du ralentissement au Japon et en Chine.
En tout cas, 2014 sera une année cruciale pour la Russie. La communauté internationale attend de voir si elle saura saisir les opportunités offertes par sa présidence du G8 pour affirmer son rôle sur la scène politique mondiale./.