La Libye est toujours en proie à l’instabilité

Anh Huyen
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(VOVworld)- Plus de 2 ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye demeure instable. Les violences et les affrontements entre le pouvoir central de Tripoli et les rebelles se multiplient. La situation est critique depuis que le Premier Ministre Ali Zeidan a été démis de ses fonctions mardi après le vote de confiance du Congrès national.
(VOVworld)- Plus de 2 ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye demeure instable. Les violences et les affrontements entre le pouvoir central de Tripoli et les rebelles se multiplient. La situation est critique depuis que le Premier Ministre Ali Zeidan a été démis de ses fonctions mardi après le vote de confiance du Congrès national.

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Avec 124 voix pour sur 194, le Congrès général national a voté mardi le retrait de la confiance au premier ministre Ali Zeidan. Le  ministre de la défense, Abdallah Al-Thani a été chargé d’assurer  l'intérim. Le coup de grâce est venu du dernier épisode de la guerre de l'or noir à laquelle se livrent depuis six mois le pouvoir central de Tripoli et les rebelles fédéralistes de l'est du pays. Pour la première fois, en effet, les groupes fédéralistes sont parvenus à vendre illégalement du pétrole, ce qui, en théorie, relève exclusivement, de la compétence de la Compagnie nationale libyenne de pétrole. Un pétrolier battant pavillon nord-coréen est entré dans les eaux libyennes. Or, contrairement aux déclarations de M. Zeidan, qui avait affirmé que le navire avait été arraisonné par la marine libyenne, le navire a pu « échapper à son escorte » et gagner les eaux internationales.

Conflits de pouvoir et ethnique

Entré en fonction le 14 novembre 2012, M. Zeidan, un indépendant appuyé par les libéraux, était régulièrement critiqué pour n’avoir pas été capable de rétablir la sécurité en Libye, plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Les rebelles fédéralistes qui contrôlent la plupart des ports pétroliers importants, ont multiplié les attaques pour obtenir l’autonomie dans l’Est du pays. Le pouvoir central de Tripoli a examiné la possibilité de recourir à la force pour reprendre le contrôle des ces ports mais a finalement renoncé à toute intervention par crainte d’une guerre civile susceptible de détruire les infrastructures pétrolières déjà lourdement ravagées il y a 3  ans pendant la guerre. Le Congrès et le Premier Ministre se rejettaient mutuellement la faute.

Plus de deux ans après la chute de Mouammar Kadhafi, les habitants contestent et accusent  le gouvernement et le Congrès libyens de corruption. La décision unilatérale du Congrès fin décembre, de prolonger son mandat de dix mois, jusqu'au 24 décembre 2014, a provoqué la colère d'une grande partie de la population et de la classe politique, qui réclament aujourd hui sa dissolution. Sous la pression de la rue, le gouvernement a établi une nouvelle feuille de route prévoyant des élections « anticipées » législatives et présidentielle, avant même l'adoption d'une Constitution.

Les législatives ont eu lieu le 20 février dernier pour élire 60 membres de l’assemblée constituante (20 par région, Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan). 6 sièges ont été réservés aux femmes et 6 aux représentants des minorités Amazigh, Toubou et Touareg. Des incidents étant intervenus dans  certaines circonscriptions électorales, 13 des 60 sièges de l’Assemblée constituante sont restés vacants. A noter que les principaux partis n’ont pas présenté de candidat et que seuls les individus se sont présentés.

Vacance de pouvoir en Lybie

Le Congrès ne s’est toujours pas prononcé sur le calendrier et le mode d'élection pour remplacer le premier ministre : au suffrage universel ou par le Parlement. L’instabilité se poursuit et les conséquences qui en résultent sont lourdes. Les violences empêchant notamment les aides internationales accordées à la reconstruction du pays.  

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