Le Premier ministre japonais Suga Yoshihide (photo: AFD/TTXVN)
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Une démission inattendue
Le 16 septembre 2020, Suga Yoshihide, alors secrétaire général du Cabinet, succédait à Abe Shinzo, qui avait démissionné brutalement pour raisons de santé.
Alors que l’élection pour la direction du PLD doit se dérouler le 29 septembre, Suga Yoshihide a fait savoir le 3 septembre dernier lors d’une conférence de presse qu’il ne serait pas candidat.
Il a expliqué qu’il voulait concentrer ses efforts sur les mesures anti-Covid-19 et qu’il lui était impossible de mener de front la lutte contre le coronavirus et la campagne pour sa réélection à la tête du PLD.
Au moment de son élection il y a un an, la popularité de Suga Yoshihide dépassait les 70% et il portait les espoirs de toute une population. Vivement critiqué pour sa mauvaise gestion de la crise sanitaire, il a vu son taux de soutien chuter au fil des mois, son gouvernement ne recueillant, à la fin du mois d’août 2021, que 26% d’opinions favorables. Selon le magazine Nikkei Asia, en août, la troisième économie mondiale ne se positionnait qu’au 72e rang parmi les 121 pays et territoires ayant le meilleur indice de reprise économique.
Fumio Kishida, ancien ministre des Affaires étrangères (photo: AP)
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Qui va remplacer Suga Yoshihide?
Au Japon, Suga Yoshihide n’est pas le premier homme politique à avoir démissionné après un bref mandat. De 2006 à 2012, le Japon a eu jusqu’à six Premiers ministres. Durant cette période, Abe Shinzo n’est resté à la tête du gouvernement que de 2006 à 2007.
D’ici au scrutin interne du PLD qui doit se dérouler le 29 septembre, et jusqu’à ce que son successeur soit élu, Suga Yoshihide restera à la tête du parti. Parmi les candidats en lice pour la direction du PLD figurent Fumio Kishida, ancien ministre des Affaires étrangères; Sanae Takaichi, ancienne ministre de l’Intérieur et de la Communication; Taro Kono, ministre de la Réforme administrative; et Shigeru Ishiba, ancien ministre de la Défense. L’ancien Premier ministre Abe Shinzo pourrait également être candidat.
Le candidat qui s’imposera est pratiquement assuré de devenir Premier ministre, car le PLD dispose de la majorité des sièges à la chambre des représentants du Parlement. Cependant, le prochain chef du gouvernement devra s’appliquer à recouvrer la popularité en baisse du PLD avant les élections législatives du 17 octobre. Il devra également poursuivre la lutte anti-Covid-19, faire redécoller la croissance et maintenir l’influence internationale du Japon, troisième puissance économique mondiale.