Le professeur Nguyên Lân Dung, membre du Conseil national de l'éducation et du développement des ressources humaines. Photo: VOV |
Depuis 40 ans qu'il mène des recherches scientifiques, le professeur Lê Tât Khuong, directeur de l'Institut d'études et de développement des régions, ne sait plus combien d'endroits il a visités ni combien d'agriculteurs il a rencontrés. Ce dont il est certain, c'est que chacun de ses projets scientifiques a suscité et continue de susciter l'espoir des populations locales quant à une vie meilleure. Récemment, il a dirigé trois projets: le premier consistant à développer la culture de certaines variétés d'agrumes de qualité dans le district de Bac Son, dans la province de Lang Son; le deuxième à introduire certaines variétés d'avocatiers dans la province de Bac Giang; et le troisième portant sur la mise en place d'un modèle de production organique fermée dans la région du Centre septentrional. Tous ces projets ont donné des résultats probants, et les populations concernées ont pu tirer des leçons utiles à appliquer dans leur travail ultérieur. Le professeur Lê Tât Khuong a ainsi fait partie des 112 intellectuels honorés par l'État en 2019.
«Nous avons étudié les pratiques agricoles de chaque région et identifié les produits phares. Ensuite, nous avons aidé les autorités locales à élaborer des plans visant à développer durablement ces produits spécifiques. Nous leur avons également suggéré d'introduire de nouvelles plantes rentables et adaptées aux conditions locales dans leurs localités respectives», fait-il savoir.
15 ans après l'adoption de la résolution numéro 27 par le Comité central du Parti, l'intelligentsia vietnamienne s'est rapidement développée, tant en termes de nombre que de qualité. Elle joue un rôle primordial dans la révolution 4.0, comme l'affirme le professeur Nguyên Lân Dung, membre du Conseil national de l'éducation et du développement des ressources humaines.
«Les talents sont un trésor pour la nation, et cela est d'autant plus vrai à l'ère du tout numérique. Le Parti et l'État doivent prendre des mesures adéquates pour accorder aux intellectuels la place qu'ils méritent et les encourager à mettre leur talent au service du pays», déclare-t-il.
Le secrétaire général du Parti communiste vietnamien, Nguyên Phu Trong. Photo: VOV |
Le secrétaire général du Parti communiste vietnamien, Nguyên Phu Trong, en est parfaitement conscient.
"Renforcer l'intelligentsia, c'est élever le niveau intellectuel de la nation, accroître la force du pays, améliorer les capacités de direction du Parti et la qualité du fonctionnement du système politique. Investir dans l'intelligentsia, c'est investir dans le développement durable", souligne-t-il.
Afin de concrétiser cette politique, le Parti a notamment décidé d'intensifier ses réformes institutionnelles, de garantir la démocratie dans les activités de recherche et d'innovation, et de valoriser davantage les contributions des intellectuels. Phan Xuân Dung, président de l'Union des associations scientifiques et techniques du Vietnam, a également son mot à dire.
«Aucun pays ne peut se développer sans miser sur les sciences et les technologies. En d'autres termes, les autorités doivent respecter les intellectuels et les employer de manière appropriée en créant des conditions propices à leur travail. Il ne s'agit pas simplement de leur offrir un salaire élevé. Les intellectuels ont surtout besoin de respect, de se voir confier des missions et que les produits qu'ils ont créés ainsi que les résultats de leurs recherches soient utilisés», insiste-t-il.
L'intelligentsia a contribué de manière considérable au développement du Vietnam et à l'amélioration de sa position sur la scène internationale. Le Parti étudie actuellement de nouvelles mesures visant à valoriser davantage cette ressource essentielle.