États-Unis: 13 ans après le 11 septembre

Anh Huyen
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(VOVworld) - Les États-Unis commémorent ce jeudi le 13ème anniversaire des attentats du 11 septembre. Plus d’une décennie après ces évènements tragiques, et suite à l’élimination d’Oussama Ben laden, on aurait pu croire que la lutte anti-terroriste, déclenchée par Washington, tirait à sa fin. Or, il n’en est rien, puisque les États-Unis se retrouvent aujourd’hui confrontés à une nouvelle menace: L’État Islamique.

(VOVworld) - Les États-Unis commémorent ce jeudi le 13ème anniversaire des attentats du 11 septembre. Plus d’une décennie après ces évènements tragiques, et suite à l’élimination d’Oussama Ben laden, on aurait pu croire que la lutte anti-terroriste, déclenchée par Washington, tirait à sa fin. Or, il n’en est rien, puisque les États-Unis se retrouvent aujourd’hui confrontés à une nouvelle menace: L’État Islamique.

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Photo:Internet

Le 11 septembre 2001, 19 pirates de l’air détournaient quatre Boeing. Deux de ces avions allaient percuter les tours jumelles du World Trade Center, dont ils allaient provoquer l’effondrement, un autre allait s’écraser sur le Pentagone, et le dernier, dans un champ, en Pennsylvanie. Bilan: près de 3.000 morts. Les États-Unis allaient sortir traumatisés de cette journée de cauchemar. Pour les Américains, il y aura l’avant, et l’après 11 septembre.

La lutte anti-terroriste: la priorité numéro un

Avant le 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme ou l’islamisme extrémiste ne figurait parmi les les priorités des États-Unis. Mais il aura suffi de ce 11 septembre 2001 pour que tout change. Depuis 13 ans, Washington ne cesse d’investir dans cette lutte. Le budget de la défense a doublé. De nouvelles agences de sécurité ont vu le jour. Quant à l’aviation civile, elle dépense chaque année des milliards de dollars pour garantir la sécurité. La lutte anti-terroriste est en fait devenu l’un des axes principaux de la politique américaine. En donnant son aval au «Patriot Act», le Congrès a donné davantage de pouvoir à l’éxécutif, et notamment celui de s’immiscer davantage dans la vie privée des citoyens, en plaçant des lignes téléphoniques sur écoute ou en interceptant du courrier, tout cela au nom de la sécurité de la nation. Ce sécuritarisme quelque peu radical a d’ailleurs soulevé un tollé au sein d’une grande partie de la population, qui y voit une atteinte à la liberté individuelle.

Force est de reconnaître qu’en tout cas, tous ces efforts n’auront pas été vains. De nombreux complots terroristes ont été déjoués. Quant à Oussama Ben Laden, le  chef du réseau terroriste Al-Qaïda, il a été abattu au terme d’une traque de dix ans.  Un nouveau danger

Des résultats tangibles, donc, mais le spectre du terrorisme rôde toujours. Il a même pris la forme d’une nouvelle organisation jihadiste: l’Etat Islamique, un Etat auto-proclamé dont l’émergence en Irak et en Syrie au cours de ces 6 derniers mois ne cesse d’inquiéter Washington. Il faut dire qu’à la différence d’Al-Qaïda ou d’autres organisations terroristes, l’État Islamique dispose d’une réelle puissance financière, grâce notamment à l’exploitation gazo-pétrolière dans les territoires passés sous son contrôle, mais grâce aussi aux demandes de rançons dont s’accompagnent les enlèvements de citoyens étrangers dont il s’est vite rendu coutumier. Avec 50.000 soldats en Syrie et 10.000 en Irak, l’État Islamique s’est emparé de larges territoires dans ces deux pays. De nombreux jihadistes sont venus grossir ses rangs au point d’en faire un nouveau réseau terroriste international. Mais l’exécution barbare de deux journalistes américains aura été la goutte qui fait déborder le vase. Désormais, l’Etat Islamique va devoir faire face à une alliance anti-terroriste internationale.

Une alliance anti-terroriste

Considérant l’État Islamique comme un danger majeur, le président américain  Barack Obama a décidé d’agir. Il a élaboré un plan, comprenant des mesures militaires, diplomatiques, économiques, et prévoyant la création d’une coalition  incluant d’autres pays du monde arabe. Le chef de la diplomatie américaine John Kerry vient d’ailleurs de se rendre au Moyen-Orient, justement pour mettre en place cette grande alliance destinée à freiner l’avancée de l’Etat Islamique. Il semble que son appel ait été entendu puisqu’une quarantaine de pays y ont répondu, en s’engageant à envoyer des troupes de combats, mais aussi à accorder des aides financières aux civils, victimes des combats.    

Les États-Unis ne sont donc pas seuls dans cette lutte contre l’État Islamique, lequel est de toutes façons perçu comme une menace dans le monde entier. Toutefois, de nombreux analystes s’accordent à estimer que s’il a fallu 10 ans aux Etats-Unis pour anéantir Al-Qaïda, il leur en faudra le double pour venir à bout de l’Etat Islamique. Il faut dire qu’eu égard à la crise ukrainienne, les relations avec la Russie sont mauvaises, comme elles le sont depuis longtemps avec l’Iran, ce qui risque de nuire à l’efficacité des armes.   

A mesure qu’émerge cet Etat Islamique, les Etats-Unis voient reculer l’horizon de la paix. 13 ans après le 11 septembre, alors qu’ils n’en finissent plus de panser leurs plaies, les Américains se retrouvent à nouveau à l’épreuve./.


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