Et si la pandémie ne reculait que grâce à une distribution équitable des vaccins?

Anh Huyên
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(VOVWORLD) - A l’issue de leur sommet tenu en ligne le 19 février dernier, les pays les plus industrialisés du monde se sont engagés à éradiquer ce qu’ils ont qualifié de «nationalisme vaccinal». Seules une coopération internationale et une distribution équitable des vaccins permettront de repousser la pandémie de Covid-19, ont-ils conclu.
Et si la pandémie ne reculait que grâce à une distribution équitable des vaccins? - ảnh 1Le Premier ministre britannique Boris Johnson (Photo: AFP/TTXVN)

Doubler leur soutien financier à 7,5 milliards de dollars en faveur du COVAX, le mécanisme de vaccination piloté par l’Organisation mondiale de la santé, et partager une partie des vaccins qu’ils ont commandés avec les pays en voie de développement, ont été les deux grandes décisions prises par les pays du G7 lors de ce sommet.

Agir ensemble…

Leur message était simple: La pandémie ne reculera pas si seules les populations riches, c’est-à-dire qu’une petite partie de l’Humanité, sont vaccinées. Aussi l’urgence est-elle d’agir ensemble pour que tout humain accède à la vaccination.

En tant que président tournant du G7, le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est engagé à transférer la grande partie du surplus de vaccins dont dispose son pays à ceux en voie de développement, via le COVAX. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé un doublement du soutien financier de l’UE à ce programme de vaccination international, le portant à un milliard d’euros. Si tous les pays de l’UE ont déjà participé au financement du COVAX, l’Allemagne a promis de dépenser un milliard et demi d’euros supplémentaires pour les programmes mondiaux de lutte contre la Covid-19, que ce soit pour la vaccination, le diagnostic ou le traitement. La France s’est quant à elle engagée à partager au maximum 5% des vaccins qu’elle aura acquis avec les pays en voie de développement.

Le président américain Joe Biden a de son côté annoncé un financement supplémentaire de 4 milliards de dollars au COVAX, dont 2 milliards devraient être débloqués immédiatement. Petite précision: les États-Unis ne partageront leurs vaccins avec les autres qu’après que tous les Américains auront reçu leurs doses.

Pendant ce temps, la Chine et la Russie ont déjà beaucoup donné, respectivement 424 millions de doses à 27 pays et 388 millions de doses à 20 pays. L’Inde, la plus grande productrice de vaccins au monde, redouble d’efforts pour ravitailler ses voisins ainsi que certains pays à revenus bas et moyens en Afrique.

… pour éradiquer le «nationalisme vaccinal» 

Début 2021 aura témoigné d’une multiplication des bonnes annonces concernant les vaccins anti-Covid-19. Mais en réalité, certains pays riches avaient déjà commandé, dès 2020, en grande quantité et en payant d’avance, des vaccins qui étaient encore en phase d’expérimentation. Il paraît donc tout à fait normal que les pays pauvres et en voie de développement, qui viennent juste de passer commande, doivent attendre leur tour.

Le problème est qu’il n’en resterait plus suffisamment pour répondre aux besoins de ces pays. Récemment, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que la constitution de réserves vaccinales par certains pays au nom de l’intérêt national pourrait indirectement aggraver la pandémie et a appelé la communauté internationale à empêcher le «nationalisme vaccinal» de nuire à une distribution mondiale des vaccins.

Environ 130 pays n’ont pas encore accès aux vaccins.

Tant que ces populations-là ne seront pas vaccinées, les échanges commerciaux et les circulations ne pourront pas revenir à la normale à l’échelle mondiale.

La seule clé pour sortir de la pandémie est donc la solidarité internationale et une distribution équitable des vaccins. Le consensus obtenu le 19 février par les dirigeants des pays les plus riches est un signe encourageant. Une lumière au bout du tunnel.

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