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D’après le département général des produits aquatiques, la filière a massivement investi dans la transformation au cours de la période 2018-2022. Les technologies de transformation modernes ont largement été appliquées. Le Vietnam compte actuellement 800 usines dont les produits sont susceptibles d’être exportés. Près de 700 d’entre elles exportent vers l’Union européenne, un marché particulièrement exigeant.
Les produits aquatiques du Vietnam sont maintenant présents dans près de 200 pays du monde. Les législations sur la gestion de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée ont été perfectionnées. La Commission européenne a d’ailleurs pris acte des efforts consentis par notre pays en la matière. Mais pour Nguyên Quang Hung, le directeur adjoint du Département général des produits aquatiques, c’est tout le secteur qui a repris le sens de la marche…
«Ces derniers temps, beaucoup de mesures ont été prises, tant au niveau des ministères concernés qu’à celui des localités, pour mieux gérer et donc développer l’industrie de la pêche au Vietnam. Les produits y ont gagné en qualité et du coup, les exportations se portent mieux», constate-t-il.
Cette embellie ne peut ni ne doit faire oublier les difficultés résiduelles. A en croire Nguyên Hoai Nam, le secrétaire général adjoint de l'Association des producteurs et des exportateurs de produits aquatiques du Vietnam, l’aquaculture représente pour l’instant 70% des matières premières destinées à la transformation. Aussi faudrait-il, selon lui, investir davantage…
«Il faudrait accroître les investissements dans les infrastructures pour créer davantage de chaînes de valeur. Mais il faudrait également délivrer des permis aux pêcheurs pour mieux gérer leurs activités, l’idéal étant de pouvoir numériser toutes les données», nous explique-t-il.
La filière s’est fixée pour objectif d’exporter pour 10 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 12 à 15 % par rapport à 2021, et pour 12,5 milliards de dollars en 2025.