COP26: Les défis et les espoirs

Ba Thi ​
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(VOVWORLD) - Cruciale pour la lutte contre le changement climatique, la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26), reportée d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, a débuté le 31 octobre à Glasgow en Écosse, en présence de 120 dirigeants du monde. Les enjeux de cette conférence, qui durera deux semaines, sont nombreux, plus difficiles et explosifs les uns que les autres dans un contexte de pandémie qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique. 
COP26: Les défis et les espoirs - ảnh 1La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) débute le 31 octobre à Glasgow, en Ecosse. Photo: AFP/ TTXVN

La COP 26 se déroule dans un contexte particulièrement difficile à l’échelle mondiale. Le rapport présenté lors de l’ouverture de la Conférence révèle que le niveau moyen de la mer a augmenté de 2,3 mètres au cours des 30 dernières années et que les concentrations des émissions de gaz à effet de serre ont battu des records. Au seuil de la conférence,  le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a affirmé que la situation climatique actuelle était “un aller simple vers un désastre”, à moins que la COP 26 n’obtienne un engagement sérieux de tous les pays à réduire drastiquement leurs émissions de CO2.

Des signes encourageants

Réunis à Rome le 31 octobre, juste avant la COP26, les chefs d'État et de gouvernements du G20 se sont entendus pour la première fois sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré.  Si l’engagement  du G20 est un signe fort pour les dirigeants de la COP26, le véritable changement est le retour des États-Unis dans l’Accord de Paris de 2015 et la promesse faite par Joe Biden de réduire, en 2025, les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 50% à 52% par rapport à 2005; engagement qu’il a réaffirmé lors de la première réunion de la COP26, le 1er novembre.

Présent, le Premier ministre indien Narendra Modi a annoncé un objectif de zéro émission nette pour 2070. L’Inde est le dernier grand émetteur de gaz à effet de serre au monde à se fixer une échéance pour cette émission zéro. La Chine s’était engagée à la neutralité carbone avant 2060 tandis que les États-Unis et l'Union européenne (UE) fixaient le cap de 2050.

Encore des défis majeurs...

Si les engagements de Joe Biden sont vertueux, force est de constater qu’à ce jour, le plan de dépenses sociales et environnementales de 555 milliards de dollars qu’il a proposé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, n’a pas encore été approuvé par le Congrès américain, et que le programme de 150 milliards de dollars visant à obliger les compagnies d’électricité à intensifier la transition vers l’utilisation des énergies propres a été exclu de ce budget.

Force est également de constater que malgré leurs engagements, bien des pays ne pourront pas les réaliser ou finiront par y renoncer pour des raisons diverses. La réparation des dommages causés par la pandémie de Covid-19 en est une. Cela explique pourquoi plusieurs participants à la COP26 ont insisté sur la nécessité de prioriser les ressources pour lutter contre le dérèglement climatique.

Le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a rappelé que la réponse au changement climatique et la préservation de la nature doivent être la priorité absolue et une norme éthique pour chacun. Il a appelé tous les pays à prendre des engagements plus forts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre selon un principe d’équité et de responsabilité adapté aux conditions et capacités de chaque pays.

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