Un succès difficile
La COP24 est la conférence la plus importante sur le climat depuis 2015, date à laquelle l’Accord de Paris a été adopté. Organisée du 2 au 14 décembre à Katowice, la conférence onusienne avait pour vocation de finaliser le mode d’emploi de cet accord mondial.
Avant cette réunion et alors que les catastrophes climatiques et les appels d’urgence se multipliaient, les États avaient du mal à trouver un consensus pour appliquer l’Accord de Paris. Difficile en effet de rédiger un guide qui détaille, de manière transparente, les modalités de suivi des actions nationales visant à réduire les gaz à effet de serre. Au cours des deux semaines de cette 24ème conférence sur le climat, les négociations ont été tendues. Certaines questions n’étant toujours pas réglées le dernier jour, les discussions ont été prolongées d’une journée. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a été obligé de revenir en Pologne pour faire pression sur les négociateurs.
Finalement, des règles indispensables à la transparence des politiques climatiques des États ont été établies concernant la comptabilisation et le suivi des émissions de gaz à effet de serre. Les États signataires se sont engagés à rendre à l’ONU, dès 2020, un rapport biennal sur les actions accomplies en faveur de la réduction de gaz à effet de serre. Tous les cinq ans, ils pourront réajuster leurs objectifs contre le dérèglement climatique. Les pays industrialisés ont promis d’aider financièrement les pays en développement à se tourner vers les énergies renouvelables et à s’adapter au changement climatique, mais la manière dont les 100 milliards de dollars devront être décaissés à l’horizon de 2020 est restée floue.
Les enjeux demeurent
Le bilan de la COP24 est critiqué par les écologistes qui estiment, qu’en dépit de l’urgence, la communauté internationale ne s’est engagée ni à faire plus ni à faire plus vite. Les experts regrettent quant à eux le manque d’ambition des États dans la lutte contre le changement climatique et les progrès limités dans les financements à destination des pays en voie de développement. Manifestement, les intérêts économiques continuent de primer sur la volonté des pays à protéger l’environnement.
Après la COP 24, l’Accord de Paris devrait pouvoir être appliqué. Mais cela suffira-t-il à limiter le réchauffement climatique ?