Chemin épineux dans la confrontation au changement climatique

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(VOVworld)- La 18è conférence des Nations Unies sur le changement climatique en cours au Qatar ne donne aucun signe optimiste dans la définition de l’avenir du protocole de Kyoto, jusqu’à ce jour l’unique document juridiquement contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre. Pourtant, il n’y a aucune surprise car dès le début de cette conférence le 26 novembre, l’opinion se méfiait de la réussite de cette rencontre qualifiée pourtant d’opportunité historique pour le changement radical dans la protection du climat de la planète.
(VOVworld)- La 18è conférence des Nations Unies sur le changement climatique en cours au Qatar ne donne aucun signe optimiste dans la définition de l’avenir du protocole de Kyoto, jusqu’à ce jour l’unique document juridiquement contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre. Pourtant, il n’y a aucune surprise car dès le début de cette conférence le 26 novembre, l’opinion se méfiait de la réussite de cette rencontre qualifiée pourtant d’opportunité historique pour le changement radical dans la protection du climat de la planète.

Cette conférence se focalise sur l’obtention d’un nouveau cadre juridique visant à réduire les émissions des gaz à effet de serre; document prolongeant le protocole de Kyoto sur le changement climatique. Les pays du monde doivent aussi décider le plan d’augmentation des aides à la confrontation au changement climatique. Mais durant la première semaine de discussions, les profondes divergences entre 200 pays participants ont ressurgi. Sur la réduction des gaz à effet de serre, les pays montrent leur hésitation à prendre des engagements plus vigoureux dans la prochaine étape du protocole de Kyoto. L’Union Européenne s’engage à réduire de 20% au minimum la quantité des gaz à effet de serre en 2020 par rapport au niveau de 1990 et à porter ce taux à 30% après 2020. Opposés à cette volonté, le Canada, le Japon et la Nouvelle Zélande ont annoncé leur retrait du protocole de Kyoto après 2012. Les Etats-Unis, première économie mondiale, ont franchement affirmé qu’ils ne participeraient à aucun accord mondial sur la réduction des gaz à effet de serre sans la participation du groupe fondamental des 4 pays: Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud.

Outre les divergences sur la réduction des gaz à effet de serre, les participants sont divisés sur la durée de la 2è étape du protocole de Kyoto. Si l’Union européenne et le groupe susmentionné proposent une durée de 8 ans conformément aux objectifs fixés pour 2020, d’autres pays, les états insulaires, souhaitent 5 ans seulement afin d’obliger les pays développés à accélérer leurs efforts de réduction des gaz à effet de serre.

Une autre question sans réponse concerne les cotisations financières des pays développés envers les pays en voie de développement pour réparer les dégâts causés. Les parties n’ont pas convenu des modalités de calcul, de rapport et d’évaluation des quantités de gaz à effet de serre ainsi que la somme des cotisations.

Contrairement à la lenteur des discussions dans le cadre de cette conférence, le changement climatique s’accentue sur la planète. Selon le nouveau rapport de l’ONU, la quantité du CO2 dans l’atmosphère a augmenté de plus de 20% depuis l’an 2.000 jusqu’ici. Les études de la banque mondiale montrent que si les pays n’agissent pas immédiatement pour réduire les gaz à effet de serre, la température de la terre augmentera de 4 degrés Celcius au cours de ce siècle, dépassant ainsi de 2 degrés les premières estimations de l’ONU. Une hausse de 6 degrés Celcius voire plus pourrait se ressentir en Méditerranée, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans différents endroits aux Etats-Unis. L’humanité vivrait alors des catastrophes naturelles plus dévastratrices. L’Organisation Mondiale de la météorologie estime que la quantité des gaz à effet de serre a atteint en 2011 un niveau record depuis la pré-industrie en 1750.

Face à cette situation, l’alliance des états insulaires a annoncé que le report des accords ôtera la chance de renverser une catastrophe mondiale et qu’il provoque la disparition de plusieurs états membres. La 18ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique se clôturera ce week-end. Mais d’ores et déjà, les observateurs estiment que cette conférence n’aboutira qu’à un document prévoyant la nécessité de parvenir rapidement à un nouvel accord succédant au protocole de Kyoto. Car tous les pays continuent d’agir avec réticence et d’avancer à reculons.

La terre se réchauffe chaque jour davantage, entrainant des conséquences inestimables pour l’humanité. Et pourtant le monde continue d’appliquer la politique de l’autruche face à ce phénomène irréversible./.

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