Photo d'illustration
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Surprise
Le contenu concret de ce
projet d’accord ne sera pas rendu public avant la réunion du gouvernement
britannique prévu ce mercredi après-midi. Toutefois, selon les sources gouvernementales,
le projet d'accord contient bien l'instauration d'un "filet de
sécurité" qui doit éviter le retour d'une frontière physique entre
l'Irlande du Nord et la république d'Irlande.
L’obtention de cet accord
a été une surprise car les récentes réunions entre le Royaume-Uni et l’Union
européenne n’avaient abouti à aucun progrès. D’ailleurs, le jour même de la
signature du projet d’accord, c’est-à-dire ce mardi, la Commission européenne a
encore rendu publique une liste de mesures à prendre d'urgence si le scénario
d'une absence d'accord sur un départ du Royaume-Uni de l'Union européenne
devenait "probable".
Pression
La Première ministre
britannique Theresa May va donc tenter ce mercredi 14 novembre de convaincre
ses ministres de surmonter leurs divisions sur le Brexit pour approuver le
projet d'accord conclu la veille par les négociateurs européens et
britanniques. L'aval du gouvernement est nécessaire pour permettre
l'organisation d'un sommet exceptionnel avec les dirigeants européens afin de
valider l'accord. Celui-ci devra ensuite être ratifié par les parlements
britannique et européen avant la date de la sortie du Royaume-Uni de l'Union
européenne, le 29 mars 2019.
L'incertitude règne
quant à la position que vont adopter les ministres britanniques les plus
eurosceptiques, dont Dominic Raab, en charge du Brexit, ou Penny Mordaunt,
secrétaire d'État au Développement international. La semaine dernière, le
secrétaire d'État aux transports, Jo Johnson, avait claqué la porte du
gouvernement, estimant que l'accord en cours de finalisation constituait
"une terrible erreur".
D’ailleurs, juste après
l’annonce de ce projet d’accord, le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn
a déclaré qu’il fallait examiner minutieusement les détails de ce texte qu’il
soupçonne être désavantageux pour le Royaume-Uni. Même son de cloche chez
l’ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson qui a ouvertement critiqué
le gouvernement britannique bien qu’il ne soit pas encore au courant du contenu
de ce texte.
À moins de cinq mois de
la date prévue du Brexit, le 29 mars 2019, l’obtention d’un projet d’accord est
très important pour achever le «divorce» entre l’Union européenne et le
Royaume-Uni et définir les relations commerciales bilatérales après le Brexit.
Toutefois, la fin de ce processus dépend du cabinet et du Parlement britannique
d’un côté et des dirigeants européens de l’autre côté.