Afghanistan, une terre difficile à quitter

Ba Thi
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(VOVWORLD) - Après 20 ans de présence militaire en Afghanistan, les États-Unis ont commencé à retirer leurs troupes du pays, a confirmé le 25 avril, le général Austin Miller, commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan. Cette annonce fait suite à la déclaration du président américain Joe Biden de retirer les forces américaines du pays d’ici au 11 septembre prochain, et à celle, du secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, sur le début du retrait des forces de l’OTAN, le 1er mai prochain.
Afghanistan, une terre difficile à quitter - ảnh 1Photo d'illustration (TTXVN)

 

La fin d’une longue guerre en Asie du Sud

En représailles à l’attaque contre le World Trade Center à New York le 11 septembre 2001, les États-Unis ont déclenché une guerre en Afghanistan, bastion présumé des terroristes. Au cours de ces 20 années et sous l’égide de trois présidents, les États-Unis ont dépensé plus de 2.000 milliards de dollars dans ce conflit qui a coûté la vie à 2.355 soldats américains et fait des dizaines de milliers de blessés, sans que ni la démocratie ni  la stabilité ne soit présente dans le pays.

La décision de retirer les forces d’Afghanistan met un terme à la guerre la plus longue dans laquelle les États-Unis ont été impliqués et s’inscrit dans le cadre des négociations de paix entre l’administration Donald Trump et les talibans. Au départ, Washington s’était engagée à retirer entièrement ses forces (entre 2.500 et 3.500 soldats) d’Afghanistan avant le 1er mai, une échéance que l’administration Biden avait jugée difficile à respecter. Finalement, le 14 avril, le président Joe Biden a annoncé des retraits progressifs et a fixé la date du 11 septembre, jour du 20e anniversaire des attaques de 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center, comme échéance butoir.

Les défis

Après le retrait total des États-Unis et des alliés, les bases militaires et les équipements passeront sous le  contrôle des forces armées afghanes.

Les forces américaines et les alliés continueront d’aider le gouvernement afghan, a assuré le général Austin Miller, commandant des forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan, qui a mis en garde les talibans contre les conséquences s’ils devaient de nouveau recourir à la violence. Pour de nombreux observateurs, le retrait des États-Unis et des forces étrangères pourrait favoriser le retour au pouvoir des talibans et menacer la stabilité en Afghanistan. Pour preuve, les affrontements entre les talibans et l’armée pro-gouvernementale afghane se sont multipliés ces derniers jours. Les talibans ont également menacé d’attaquer les forces américaines qui seraient encore présentes en Afghanistan après le 1er mai, date butoir qui avait été fixée par l’administration Donald Trump en mai 2020.

Si au bout de 20 ans, les États-Unis ont dû abandonner l’objectif d’une victoire militaire définitive en Afghanistan, rien ne garantit aujourd’hui qu’ils réussissent le pari de s’en retirer en toute tranquillité.

 

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