(VOVworld) - Le vice-président américain a fait le déplacement dans la capitale de l’Union européenne. L’occasion de promettre que Washington demeurera un allié stratégique du projet européen.

Le vice-président américain, Mike Pence, tentera donc de faire de son mieux pour calmer les esprits européens, lors de son passage à Bruxelles, lundi 20 février.

En se réjouissant du Brexit, en présentant l'Union européenne comme un projet servant les intérêts de l'Allemagne, ou en se faisant menaçant au sujet de l'OTAN qu’il a qualifié « obsolète », le nouveau président américain Donald Trump a très souvent inquiété les Européens. Le vice-président américain, Mike Pence, tentera donc de faire de son mieux pour calmer les esprits européens, lors de son passage à Bruxelles, lundi 20 février.

Un héritage commun et les mêmes valeurs

Devant des responsables des institutions européennes inquiets des intentions de Washington,  Mike Pence a insisté fortement sur les valeurs partagées des deux côtés de l'Atlantique et a promis de maintenir une relation de confiance étroite avec l'Union européenne.

Ce week-end , à Munich, le même Mike Pence avait tenté de rassurer au sujet des engagements américains en matière de sécurité. Cette fois, c'est l'Union européenne qui était au coeur des discussions. Après s'être entretenu avec la chef de la diplomatie européenne, l'Italienne Federica Mogherini, Mike Pence a rencontré Donald Tusk, le président du Conseil européen, puis Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. Partout, le même discours, résumé dans un communiqué lu aux côtés de Donald Tusk : « quelles que soient nos différences, nos deux continents ont un héritage commun, les mêmes valeurs et, par-dessus tout, la même volonté de promouvoir la paix et la prospérité grâce à la liberté, la démocratie et l'état de droit ».

Précisant s’exprimer au nom de Donald Trump, le numéro deux de la Maison Blanche a rappelé que l’OTAN joue un rôle important pour la paix et la prospérité du monde. Il a assuré les Européens du soutien de Washington dans le bras de fer avec la Russie, insistant sur l'importance de la souveraineté territoriale des Etats baltes ou de la Pologne. « Les autorités russes devaient tenir les engagements pris lors des accords de paix de Minsk sur l'Ukraine et travailler à une diminution des violences dans l'est de ce pays » a affirmé Mike Pence.

Les Européens à moitié rassurés

Devant les déclarations de Mike Pence, les Européens sont rassurés mais à moitié. Ils se sont déclarés prêts à assumer une part plus importante du fardeau de l'OTAN. La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé que l'Allemagne allait faire "tout son possible" pour accroître ses dépenses militaires d'ici 2024.  Le président du Conseil européen Donald Tusk a rappelé que l'UE pouvait  compter sur « un soutien sans équivoque » de Washington. « Il s'est passé trop de choses dans votre pays et dans l'Union européenne au cours du mois écoulé, il y a eu trop d'opinions nouvelles et parfois surprenantes exprimées sur nos relations et notre sécurité commune pour prétendre que tout va comme d'habitude ». Une allusion aux vives critiques exprimées par Donald Trump sur l'UE , une organisation selon lui promise à davantage de fragmentation après le « merveilleux » Brexit.
Au final, les Européens se sont publiquement réjouis des déclarations apaisantes de Mike Pence. Mais face à une administration Trump encore perçue comme incohérente, la question demeure : les mots de Mike Pence sont-ils réellement un avant-goût de la politique que mènera Washington ?