77e Assemblée générale de l’ONU: missions et défis

Anh Huyên
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(VOVWORLD) - À partir du 20 septembre et pendant une semaine, 150 chefs d’État et de gouvernement vont prendre la parole à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Lors de cette 77e Assemblée, il faudra trouver des solutions aux crises actuelles telles que le conflit russo-ukrainien, les catastrophes humanitaires, l’insécurité alimentaire ou encore les urgences climatiques.

Le multilatéralisme mis à l’épreuve

La 77e Assemblée continuera «à mettre à l’épreuve le système international et la cohésion, comme la confiance, entre les États membres», a déclaré le 12 septembre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres lors de la séance de clôture de la 76e Assemblée. En effet, le monde n’a jamais été confronté à un si grand nombre de défis comme aujourd’hui: conflit russo-ukrainien, hausse de l’inflation, terrorisme, pollution environnementale, catastrophes naturelles et épidémies. À cause des conflits, des millions de personnes vivent dans la faim et la souffrance, alors que les inégalités persistantes empêchent de nombreux pays de se redresser et de se développer.

Mais ce sont sans doute les hostilités russo-ukrainiennes et l’insécurité alimentaire les deux plus grands sujets de cette présente assemblée. Le conflit armé entre les deux plus grands exportateurs de céréales et d’engrais a envenimé la crise alimentaire mondiale, déjà aggravée par la pandémie du coronavirus et le changement climatique. Selon les estimations du Programme alimentaire mondial, l’insécurité alimentaire menace environ 345 millions de personnes dans les 82 pays et territoires où cet organisme onusien est actif, soit le double d’avant la propagation du coronavirus.

La crise ukrainienne suscite aussi de profondes divisions entre les États-Unis et leurs alliés européens. Ces dernières semaines, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, et le président français, Emmanuel Macron, ont multiplié leurs déplacements en Afrique pour chercher à renforcer leurs influences et à obtenir le soutien des États africains face à la Russie. De son côté, le représentant russe auprès de l’ONU profitera de cette session plénière à New York pour rencontrer une vingtaine de dirigeants. Ces concurrences stratégiques risquent de détourner l’attention des États des autres crises, telles que le changement climatique et les problèmes liés à l’éducation et aux épidémies.

Agir pour le développement commun

«Nous nous réunissons à un moment de grand péril pour le monde», a souligné Antonio Guterres, énumérant conflits et catastrophes climatiques, méfiance et division, pauvreté, inégalité et discrimination. Il a exhorté la communauté internationale à reprendre la feuille de route du développement durable. Les dirigeants doivent agir pour le développement commun, sans plus hésiter ni attendre. Les gouvernements doivent investir massivement dans les services médicaux, l’éducation et la santé publique, notamment en faveur des réfugiés et des immigrés, afin que les civils puissent survivre aux chocs économiques et retrouver un emploi stable. Il faut également privilégier le développement du numérique et des énergies vertes, a-t-il déclaré.

Dans une situation internationale tendue et imprévisible, l’ONU et un système multilatéral restent le meilleur espoir pour l’humanité. La 77e Assemblée générale est donc l’occasion pour les États de dialoguer et de restaurer la confiance, pour un monde en paix.

 

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