Plus tôt dans la journée, la Russie, ce pays qui dispose du droit de
veto, avait bloqué un autre texte qui comprenait des allégations
anti-iraniennes et a été proposé par le Royaume-Uni. Ce dernier a été soutenu
par 11 États, deux votant contre et deux autres s’abstenant. Il prévoyait
la prorogation du régime des sanctions sur les armes ainsi que du mandat des
experts contrôlant son application jusqu'en mars 2019. Le texte contenait en
outre les conclusions tirées par des experts de l'Onu et des préoccupations au
sujet d'entrée dans le pays d'armes «de fabrication iranienne» et ce après
l'entrée en vigueur de l'embargo. Londres a en outre proposé
de souligner que Téhéran ne respectait pas la résolution 2216 du Conseil de
sécurité de l'Onu, car il n'avait pas su prévenir des «livraisons directes ou
indirectes d'objets interdits», dont des missiles balistiques. Avant la tenue
du vote, le représentant permanent de la Russie à l'Onu a rappelé que la
résolution portait sur le Yémen et non sur l'Iran.