Des bâtiments détruits après des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, le 28 février. Photo: AVI |
Le bilan pourrait s’aggraver, car de nombreux blessés sont dans un état critique. Ils ont été évacués vers les hôpitaux les plus proches, dont Al-Shifa et Kamal Adwan, qui souffrent d’un manque criant de matériel et de médicaments. Un porte-parole des autorités sanitaires de Gaza a dénoncé un «massacre».
L’attaque a visé une foule de Palestiniens qui attendaient de recevoir de l’aide humanitaire sur une route côtière à l’ouest de la ville de Gaza. Selon l’armée israélienne, il s’agissait d’une riposte à une tentative d’assaut contre un convoi de camions transportant de l’aide, qui aurait été encerclé par des habitants de Gaza, provoquant des affrontements à l’aube.
Le mouvement islamique Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a averti que cet incident compromettait les négociations en cours pour un cessez-le-feu et la libération des otages détenus par le groupe armé.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné le bombardement et appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à la libération inconditionnelle de tous les otages. L’Algérie a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est tenue le 29 février en fin d’après-midi, heure de New York.
La Maison Blanche a qualifié l’incident de «grave» et a souligné la nécessité d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, ainsi que la possibilité d’un cessez-le-feu temporaire. Le président américain Joe Biden a quant à lui discuté avec les dirigeants égyptiens et qataris de la situation à Gaza et des moyens de favoriser la libération des otages du Hamas et un cessez-le-feu de six semaines entre les deux parties.