Cette décision intervient alors que le Burkina Faso et le Mali ont exprimé leur solidarité envers les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. En revanche, la France apporte son soutien aux pays de la Cédéao dans leurs efforts visant à rétablir le président Mohamed Bazoum, qui est retenu prisonnier depuis la tentative de coup d'État survenue le 26 juillet.

Depuis l'arrivée au pouvoir par un coup d'État du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022, les relations entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées. Le 18 janvier dernier, les autorités de Ouagadougou avaient exigé le départ de la force française Sabre du Burkina Faso dans un délai d'un mois.

La France avait accepté de retirer cette force militaire, mais elle n'avait pas suspendu son aide au développement ni son appui budgétaire, contrairement à la mesure qu'elle avait prise à l'égard du Mali. Cependant, le 29 juillet, trois jours après la tentative de coup d'État au Niger, Paris a annoncé la suspension de toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire envers le Niger.