De gauche à droite : le président du Conseil de surveillance du constructeur automobile allemand Volkswagen Hans Dieter Pötsch, l’ancien président du directoire Martin Winterkorn et l’actuel PDG Herbert Diess. Photo: THOMAS KIENZLE,JOHANNES EISELE,CHRISTOF STACHE / AFP |
L’actuel PDG, Herbert Diess, son président du Conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, ainsi que l’ancien président du directoire du groupe Martin Winterkorn, sont tous trois mis en accusation pour avoir « sciemment » informé « trop tard » les marchés financiers des conséquences financières du scandale et avoir ainsi « influencé le cours boursier » de Volkswagen, a indiqué le parquet de Brunswick (Basse-Saxe) dans un communiqué.
Les faits remontent à septembre 2015, quand Hans Dieter Pötsch était le directeur financier du groupe aux douze marques et alors que son PDG, Martin Winterkorn, avait reconnu la manipulation de véhicules diesel dans le but d’afficher des niveaux d’émission polluante inférieurs à la réalité.
Cette affaire avait immédiatement entraîné une forte baisse du cours de l’action Volkswagen avec des pertes énormes pour des milliers d’actionnaires. Herbert Diess a pris la tête du groupe en avril 2018, mais était depuis juillet 2015 directeur de la marque Volkswagen.
Le « dieselgate », du nom donné à cette affaire, connaît d’autres développements judiciaires : Martin Winterkorn se prépare depuis avril dernier à un autre procès, pour « fraude aggravée », « abus de confiance » et « violation de la loi contre la concurrence déloyale », aux côtés de quatre autres prévenus.