Par rapport à il y a vingt ans, ce sont pas moins de 280 millions
d'enfants de plus dans le monde qui ont des chances de grandir en allant à
l'école, en bonne santé, et sans être exposés à l'extrême violence.
La méthodologie utilisée s'appuie sur ce que Save The Children appelle
« les causes de privation de l'enfance » : la mort bien sûr, mais aussi la
malnutrition, la déscolarisation, la mise au travail, le mariage forcé,
l'enfantement, l'exil et la violence physique. Tout ce qui, selon la Convention
internationale sur les droits de l'enfant, bafoue le droit d'être éduqué et de
jouer dans un environnement de confiance et d'affection.
À ce titre, la situation s'améliore partout, y compris donc en Afrique.
L'ONG salue par exemple « les choix politiques » de pays africains pourtant
très pauvres, comme la Sierra Leone, le Rwanda, l'Éthiopie ou le Niger. Davantage
d'enfants vont à l'école, ils sont un peu mieux soignés et sont moins exposés
qu'il y a 20 ans à l'extrême violence.
Mais cela n'empêche pas le fait que les dix pays les moins bien classés
par l'ONG sont tous des pays subsahariens. Malgré des progrès évidents, les
enfants du Burkina Faso, de la République Démocratique du Congo, de Guinée, du
Nigeria, de Somalie, du Soudan du Sud, du Mali, du Tchad, du Niger et, pour
fermer la marche, de la République centrafricaine sont les plus privés de leur
enfance. Avant tout, dit l'ONG, à cause, pour les six derniers, de la
persistance de conflits armés.