Réactions indignées au projet d’annexion d’un pan de la Cisjordanie par Israël

VOV en Egypte
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(VOVWORLD) - Réactions indignées et inquiètes se sont succédé mercredi dans les capitales de pays arabes et musulmans, au lendemain de la promesse faite par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’annexer partiellement la Cisjordanie occupée en cas de réélection.

Réalisée, cette promesse «entraînera toute la région dans la violence», a déclaré le chef de la diplomatie jordanienne, Aymane Safadi.

Preuve du courroux suscité par l’annonce du premier ministre israélien, le président du Parlement jordanien, Atef al-Tarawneh, a affirmé mercredi que l’accord de paix bilatéral était désormais «en jeu».

Le régime syrien, qui lui est techniquement toujours en guerre avec l’État hébreu, a accusé Israël d’«expansionnisme».

L’annonce de M. Netanyahu «constitue un développement dangereux et une nouvelle agression israélienne qui déclare son intention de violer le droit international», ont réagi les chefs de la diplomatie des États membres de la Ligue arabe. Dans leur communiqué, ils ont aussi assuré que l’annexion envisagée «minerait les chances de progrès dans le processus de paix» israélo-palestinien.

L’Arabie saoudite a de son côté demandé une «réunion d’urgence» des ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), prévue dimanche.

Aux Émirats arabes unis, le chef de la diplomatie Abdallah ben Zayed Al-Nahyane a aussi dénoncé «une escalade dangereuse qui viole toutes les conventions et résolutions internationales».

L’Union européenne a réagi en affirmant, par la voix de son porte-parole, que le plan d’annexion de M. Netanyahu compromettait les perspectives de paix. De son côté, Paris a appelé «à s’abstenir de toute mesure susceptible de porter atteinte à la solution des deux États, seule à même de satisfaire les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens». Moscou a estimé que l’annonce de M. Netanyahu pourrait provoquer «une forte hausse des tensions dans la région (et) nuire aux espoirs d’une paix attendue de longue date entre Israël et ses voisins arabes». La Turquie a jugé pour sa part «raciste» la promesse de M. Netanyahu.

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