Capture d'écran (en cache) de ce que représentait lundi la page d'accueil du site d'une communauté de communes du sud-ouest de la France. Photo : Internet
(VOVworld) - Plus d'un millier de sites internet français, majoritairement de petite taille, ont été piratés depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, par des hackers se revendiquant comme islamistes. A en croire les «revendications initiales», le mouvement pourrait connaître un pic jeudi 15 janvier. Selon les experts, c’est plus du cybervandalisme que des attaques sophistiquées de haut niveau. On n’est pas encore face à des groupes très structurés.
Par ailleurs, plusieurs libraires installés dans la commune de Jette, au nord de Bruxelles, en Belgique, ont reçu une lettre de menaces ce matin, dans une enveloppe déposée dans la boîte aux lettres de leur librairie. Ce courrier leur intime l'ordre de ne pas distribuer le numéro historique de Charlie Hebdo sous peine de représailles.
Entre-temps, les principales organisations musulmanes en France ont appelé mardi la communauté musulmane à garder son calme et à respecter la liberté d'opinion, à la veille de la sortie du premier numéro de Charlie Hebdo depuis l'attentat contre l'hebdomadaire. La Une du numéro de Charlie Hebdo qui est donc paru mercredi, qui tiré exceptionnellement à 3 millions d'exemplaires, représente le prophète Mahomet, une larme à l'oeil, tenant une pancarte «Je suis Charlie», comme celles des millions de personnes qui ont manifesté en France pour défendre la liberté d'expression après les attentats. Le dessin est surmonté du titre «Tout est pardonné», une formule apaisante qui tranche avec la veine souvent féroce du journal. Charlie Hebdo a publié à plusieurs reprises ces dernières années des caricatures du prophète jugées offensantes.
En Espagne, le mouvement anti-islam Pegida, né en Allemagne où il prend de l'ampleur, a annoncé mercredi avoir ouvert une branche en Espagne alors qu'il commence à essaimer ailleurs en Europe après les attentats de Paris. La branche espagnole de Pegida a été lancée sur Twitter le 8 janvier, au lendemain de l'attentat à Paris contre l'hebdomadaire français Charlie Hebdo qui a fait 12 morts. Pegida Espagne avait dans un premier temps prévu d'organiser sa première manifestation lundi dernier devant la plus grande mosquée de Madrid. Mais le groupe avait finalement annulé après que les autorités n'aient pas autorisé ce rassemblement, lui conseillant de trouver un autre lieu.