Dans la journée, les contrats à terme sur le brut américain tournaient autour des 90 dollars le baril, tandis que le contrat sur le Brent était d’environ 92 dollars. Les contrats à terme sur l'essence américaine RBOB étaient aussi en hausse.
L'AIE a invoqué la lutte "chronique" de la coalition OPEP+ pour relancer la production pour expliquer l'étroitesse du marché, affirmant qu'à moins que les producteurs poids lourds du groupe, c'est-à-dire l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ne pompent davantage de pétrole pour l'exportation, les prix vont sans aucun doute grimper davantage.
L'institut basé à Paris a également relevé de 800.000 barils par jour ses prévisions de demande pour 2022, voyant la demande mondiale augmenter de 3,2 millions de barils par jour cette année.
Cela fait suite à la hausse par l'OPEP de son estimation de la demande mondiale cette année de 4,15 millions de barils par jour dans son rapport mensuel de jeudi.
Cela dit, les prix du pétrole sont en passe de connaître leur première baisse hebdomadaire après sept hausses hebdomadaires consécutives, les opérateurs suivant de près les négociations en cours entre l'Occident et l'Iran sur le rétablissement potentiel d'un traité limitant les ambitions nucléaires du pays du golfe Persique.
Un accord pourrait lever les sanctions américaines sur le pétrole iranien, entraînant le retour potentiel de plus d'un million de barils par jour, soit plus de 1% de l'offre mondiale, sur le marché mondial.
Le rapport de jeudi sur l'inflation a également pesé sur le marché du brut, car il a évoqué la perspective d'un relèvement agressif des taux d'intérêt de la Réserve fédérale, ce qui a donné un coup de pouce au dollar américain.
Un dollar plus fort signifie que les produits de base libellés dans le billet vert, y compris le marché du brut, deviennent plus chers pour les acheteurs étrangers.