Pékin fustige Washington et Paris après des propos jugés provocateurs sur Taïwan

Bích Thuận, VOV Chine
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(VOVWORLD) - La Chine a vivement réagi, le 31 mai, aux déclarations du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth et du président français Emmanuel Macron, tenus lors du Dialogue de Shangri-La à Singapour, dénonçant ce qu’elle considère comme des attaques injustifiées et des comparaisons inappropriées concernant la question de Taïwan.
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Le général Hu Guaofeng, chef de la délégation chinoise participant au 22e Dialogue de Shangri-La. Photo: China Daily

Dans un communiqué cinglant, le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé le secrétaire américain à la Défense de «salir et attaquer la Chine», d’«exagérer la prétendue menace chinoise» et de tenir des propos «ouvertement provocateurs». Pékin a exprimé sa «ferme opposition» et a affirmé avoir adressé une «protestation solennelle» à Washington.

Lors de la session plénière d’ouverture du Dialogue de Shangri-La, le 31 mai, le secrétaire américain à la Défense a présenté, pour la première fois depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump, la nouvelle stratégie sécuritaire des États-Unis dans la région indopacifique. Dans une allocution de plus de 30 minutes, Pete Hegseth a longuement évoqué ce qu’il qualifie de menaces chinoises croissantes à l’encontre des pays voisins.

Les déclarations du président français à Shangri-La ont également suscité l’indignation des autorités chinoises.

L’ambassade de Chine à Singapour s’en est prise à Emmanuel Macron, sans le nommer explicitement, dénonçant des propos «inacceptables» après que le président français a établi un parallèle entre la situation à Taïwan et le conflit en Ukraine. Dans un message publié sur sa page Facebook, la mission diplomatique chinoise a qualifié cette comparaison de «double standard» et a affirmé que les deux questions étaient «de nature totalement différente et ne sauraient être mises sur le même plan». Pékin a rappelé que Taïwan était une «affaire purement intérieure relevant de la souveraineté chinoise».

À noter: pour la première fois depuis 2019, le ministre chinois de la Défense s’est absenté du forum, pourtant l’un des rendez-vous majeurs du calendrier sécuritaire en Asie.

La délégation chinoise est conduite par le général Hu Guaofeng, vice-président de l’Université de la Défense de l’Armée populaire de libération, qui a pris la parole lors du forum pour réfuter les accusations américaines, sans toutefois mentionner nommément le chef du Pentagone.

 

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