Mer Orientale : Pékin ne peut pas changer la ZEE du Vietnam

Thanh Hà - VOV Centre
Chia sẻ
(VOVworld) – Les participants au colloque international sur la mer Orientale à Danang ont discuté ce mardi de deux grands sujets : « Les relations internationales et l’ordre en mer Orientale » et « Droit international : terre, océan et ciel ».

Mer Orientale : Pékin ne peut pas changer la ZEE du Vietnam  - ảnh 1 
Photo: AVI

(VOVworld) – Les participants au colloque international sur la mer Orientale à Danang ont discuté ce mardi de deux grands sujets : « Les relations internationales et l’ordre en mer Orientale » et « Droit international : terre, océan et ciel ».

Selon les analystes, il existe quatre facteurs essentiels qui ont impacté la situation en mer Orientale : la révision par certains Etats de leur vision des intérêts stratégiques des parties concernées ; la montée du nationalisme dans certains pays impliqués dans les litiges ; la concurrence d’influence entre les grandes puissances et le rassemblage des forces; et enfin, la divergence dans l’interprétation et l’application du droit international, a fortiori la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.

De nombreux experts ont estimé que la tension actuelle en mer Orientale était dûe à la multiplication et à l’intensification des activités des forces paramilitaires et de celles qui ne sont pas habilitées à faire respecter la loi dans cette zone. Ils ont noté l’élargissement et la consolidation, par la Chine, de vastes récifs dans l’archipel de Truong Sa-Spratleys, agissements qui ont modifié le statu quo de la mer Orientale.

Le docteur Hoàng Viet, de la Faculté de Droit de Ho Chi Minh-ville, estime :

« Plusieurs entités et structures géographiques dans les archipels de Hoang Sa et de Truong Sa ne sont en fait que des récifs ou des hauts fonds découvrants, mais la Chine affirme que ce sont des îles habitées et que ce fait, elles disposent de leur zone économique exclusive et de leur plateau continental. Si la Chine parvient à transformer ces récifs en îles, elle pourra alors y installer des porte-avions et aura plus de facilité à réaliser son ambition de contrôler toute la mer Orientale. A ce moment-là, elle pourra même déclarer une zone d’identification aérienne sur Truong Sa et sur la mer Orientale. »

Alors que les litiges territoriaux ne sont pas encore réglés, le fait que certains pays utilisent des constructions artificielles pour avancer des revendications de souveraineté complique la situation. Selon Nguyen Thi Lan Anh, directrice adjointe de l’Institut de la mer Orientale relevant de l’Académie diplomatique, les îles artificielles ne possèdent qu’une zone maritime sécurisée de 500 mètres au maximum.

Le professeur Kuan Hsiung Dustin Wang, de l’Université de Taiwan, a pour sa part insisté sur l’ambition chinoise de transformer des récifs en îles habitables à l’avenir.

Néanmoins, selon le docteur James Charles Kraska, de l’US Naval War College, en dépit de sa revendication abstraite de « la ligne en 9 traits » et de son occupation illégale de l’archipel de Hoàng Sa, la Chine ne pourra pas changer le droit souverain du Vietnam sur sa zone économique exclusive.

Le colloque sur la mer Orientale s’est terminé ce mardi. Les participants ont insisté sur l’impératif d’instaurer des mesures de confiance et de coopération, en demandant aux parties concernées de faire preuve de retenue et de s'abstenir de toute politique unilatérale susceptible de modifier le statu quo dans cette zone maritime.  

Commentaires