Le conflit aggrave la crise humanitaire et sanitaire au Soudan, alerte l’ONU. Photo: Reuters

Lors d’un point de presse mercredi au siège des Nations Unies, le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, a exprimé une vive inquiétude face à l’aggravation rapide de la crise dans le pays.

Selon lui, une nouvelle vague de déplacements forcés, combinée à une propagation accélérée du choléra, met en péril la vie de centaines de milliers de civils.

La récente intensification des combats a contraint des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Dans l’État de Khartoum, près de 9.700 civils ont été déplacés en raison des affrontements. Au Kordofan du Sud, plus de 9.000 habitants ont fui la ville de Dibebat, prise dans un cycle de violences incessantes. Au Darfour du Nord, 600 autres personnes ont quitté le camp de réfugiés d’Abu Shouk ainsi que la ville d’El Fasher. Ces mouvements de population illustrent l’ampleur d’une crise humanitaire qui touche désormais plusieurs régions du pays, aggravant les conditions de vie déjà précaires des populations affectées.

La situation sanitaire s’envenime également, avec la résurgence inquiétante du choléra. L’ONU alerte sur la vitesse à laquelle l’épidémie progresse, nourrie par une combinaison de facteurs critiques: l’effondrement des infrastructures de santé, l’insécurité généralisée, l’absence d’accès à l’eau potable et les déplacements permanents des populations.

Face à cette crise d’une gravité exceptionnelle, les Nations Unies lancent un appel pressant à la communauté internationale. L’organisation demande la cessation immédiate des hostilités sur le territoire soudanais, la garantie d’un accès humanitaire libre et sécurisé pour les travailleurs de l’aide, ainsi qu’un renforcement substantiel du financement des opérations humanitaires. Sans un soutien accru, avertit l’ONU, des millions de personnes resteront sans assistance, exposées à la faim, à la maladie et à la violence.