Le chef de l’État allemand, Frank-Walter Steinmeier, doit participer avec la chancelière Angela Merkel à un dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire des victimes de la guerre et de l’Holocauste, qui a coûté la vie à 6 millions de juifs. Un geste symbolique en forme de rappel à l’ordre, dans un pays qui connaît une résurgence de l’antisémitisme et où le devoir de mémoire est régulièrement remis en cause par l’extrême droite.
Ailleurs en Europe, la pandémie de coronavirus a aussi contrarié les projets initiaux de célébrations de l’anniversaire. À Moscou, où le «jour de la Victoire» est fêté le 9 mai, le grand défilé militaire sur la Place Rouge auquel étaient invités des dizaines de dignitaires étrangers, a été reporté au nom de la sécurité sanitaire, seule la partie aérienne étant maintenue. Le président Vladimir Poutine doit s’adresser aux Russes qui attendent surtout des décisions pour l’après 11 mai, quand s’achève le confinement décrété depuis plus d’un mois pour empêcher la propagation du coronavirus.
À Londres, la reine Elisabeth II s’exprime vendredi aux Britanniques dans un message aux Britanniques diffusé sur BBC One à 20 h GMT, soit «l’heure exacte où son père le roi George VI s’était exprimé à la radio en 1945», a indiqué un communiqué du gouvernement.
À Prague, les responsables politiques iront eux aussi déposer une couronne sur la tombe du soldat inconnu, un par un, à dix minutes d’intervalle.