Livraison de carburant dans une station service de Pyongyang, en RPD de Corée, en juillet 2017. Washington veut obtenir un embargo total sur le pétrole. Photo Ed Jones/AFP

En proposant mercredi 6 septembre aux 14 autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution imposant les sanctions les plus dures jamais soumises, Washington veut frapper un grand coup. Selon le projet de résolution, Washington veut obtenir un embargo total sur le pétrole à destination de Pyongyang et empêcher ses exportations de textile. Les Américains prônent aussi un gel des avoirs du numéro un nord-coréen, Kim Jong-un, et l’arrêt du financement des expatriés nord-coréens dans le monde, estimés à plus de 50 000 par l’ONU et source importante de revenus pour le régime. Les États-Unis, soutenus par le Royaume-Uni et la France, veulent passer au vote dès lundi 11 septembre. Toutefois, l’attitude de la Chine et de la Russie, qui ont adopté les dernières sanctions mais peuvent bloquer ce texte grâce à leur droit de veto, reste incertaine.

Ce vendredi, la République de Corée a prévenu qu’elle chercherait par tous les moyens à empêcher la République populaire démocratique de Corée de perfectionner un missile balistique intercontinental (ICBM) à ogive nucléaire. A propos de la vision du président Moon Jae-in de la coopération économique trilatérale avec la RPDC et la Russie, le ministère sud-coréen de la Réunification a fait savoir que Séoul n'avait actuellement pas l'intention de chercher à coopérer avec Pyongyang. «Séoul essaiera d'abord de coopérer avec la Russie», a indiqué le ministre de l'Unification Cho Myoung-gyon.