L’Égypte après la cérémonie d’investiture d’Adli Mansour au poste de Président par intérim

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(VOVworld) - Le juge Adli Mansour, président de la Haute cour constitutionnelle égyptienne, a prêté serment jeudi en tant que chef de l'Etat par intérim. Il succède ainsi au président Mohamed Morsi, destitué la veille, dans le cadre du processus de transition défini par l'armée. S'exprimant dans l'enceinte de la cour constitutionnelle, au Caire, le magistrat a promis de nouvelles élections sans avancer de calendrier.

(VOVworld) - Le juge Adli Mansour, président de la Haute cour constitutionnelle égyptienne, a prêté serment jeudi en tant que chef de l'Etat par intérim. Il succède ainsi au président Mohamed Morsi, destitué la veille, dans le cadre du processus de transition défini par l'armée. S'exprimant dans l'enceinte de la cour constitutionnelle, au Caire, le magistrat a promis de nouvelles élections sans avancer de calendrier. Pour le président égyptien par intérim, « les Frères Musulmans font partie intégrante du peuple, ils sont donc invités à participer à la construction de la nation dont personne n'est exclu. S'ils répondent à cette invitation, ils seront les bienvenus ». Pourtant, au même moment, Sheikh Abdel Rahman al-Barr, l’un des leaders des Frères Musulmans, faisait part de son refus catégorique de coopérer avec le nouveau gouvernement. Mohamed El Beltagy, un autre leader des Frères Musulmans, a déclaré quant à lui qu’un coup d’Etat militaire était inacceptable.     

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La cérémonie d'investiture d'Adli Mansour au poste de président égyptien retransmise en direct à la télévision nationale
(Photo: AFP/AVI)


Au sein de la communauté internationale, les réactions sont prudentes, mais contrastées. C’est encore dans le monde arabe que l’armée égyptienne semble recueillir le plus de soutiens. Dès la destitution de Mohamed Morsi, le roi Abdallah d'Arabie saoudite avait congratulé Adli Mansour, devenant ainsi le premier dirigeant étranger à envoyer des félicitations officielles. En Syrie, où son pouvoir est contesté au point de faire l’objet d’une guerre civile qui dure depuis deux ans, le président Bachar Al-Assad a affiché un soutien sans équivoque aux manifestants. Pour le président syrien, la destitution de Mohamed Morsi sonne le glas de la « politique islamiste ». La Turquie, qui vient elle-aussi de connaître un important mouvement de contestation populaire, a quant à elle dénoncé un « coup d'État inacceptable » en Égypte. A noter que le Qatar - le seul pays du Golfe à avoir publiquement pris le parti de Morsi et qui soutenait à bout de bras l'économie égyptienne - n'a pas réagi. 

En Amérique du Nord, le Canada a invité toutes les parties en Égypte à garder le calme, à éviter la violence et à s'engager dans un dialogue constructif. L'ambassade du Canada au Caire, fermée depuis mardi pour des raisons de sécurité, le demeurait jeudi. Aux États-Unis, le président Barack Obama s'est dit « profondément inquiet » de ce nouveau bouleversement politique, lançant un appel à l'élection rapide d'un nouveau gouvernement civil. Même son de cloche du côté de l’Union Européenne qui souhaite la tenue rapide d’élections. S'avançant davantage, le Royaume-Uni prévoit déjà de travailler avec le nouveau pouvoir en place en Égypte, comme l’a déclaré jeudi le ministre britannique des Affaires Etrangères William Hague. Le chef de la diplomatie allemande appelle au dialogue et à un compromis politique. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires Etrangères, Hua Chun Ying, déclare que Pékin soutient le choix des Egyptiens et appelle toutes les parties en Egyptes au dialogue.

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