À ce rythme, les déchets courants devraient augmenter de 60%, atteignant 3,8 milliards de tonnes au milieu du siècle, dépassant les prévisions précédentes. D’ici à 2050, le monde perdra 640 milliards de dollars chaque année, soit 75% de plus qu’en 2020, pour lutter contre la pollution des eaux souterraines et des terres agricoles, la perte de la biodiversité, l’augmentation des maladies et l’accélération du changement climatique. La crise sera d’autant plus aiguë que la croissance des déchets s’annonce particulièrement marquée dans des pays à la croissance rapide où leur mode de traitement reste polluant…

La solution clé est de contrôler la production et la consommation de produits en plastique à usage unique, comme l’a souligné la directrice du Programme des Nations unies pour l’environnement, Inger Andersen. 

«La solution ne réside pas seulement dans le contrôle et le traitement des déchets. Même si je tiens à souligner que sur un continent aussi grand que l’Afrique, où les infrastructures de gestion et de traitement des déchets solides sont presque inexistantes, cela reste un facteur très important. Ce que le monde doit faire, c'est réduire drastiquement l'utilisation de produits en plastique à usage unique», a-t-elle noté.

À long terme, il est aussi important de redéfinir les différents  types de déchets, en isolant ceux qui ont encore une valeur économique, a-t-elle ajouté. Pour parvenir à un monde sans déchets polluants, les décideurs politiques doivent établir des normes de conception et de fabrication, selon Inger Andersen.