Le professeur Carl Thayer, de l’Académie de défense australienne (Université de Nouvelle-Galles du Sud). Photo: Lê Đạt/TTXVN |
Ce choix reflète, selon le professeur Carl Thayer, de l’Académie de défense australienne (Université de Nouvelle-Galles du Sud), le rôle proactif et croissant du Vietnam dans ce domaine, ainsi que son potentiel à devenir un acteur de premier plan à l’avenir.
«La cybercriminalité figure aujourd’hui parmi les principales menaces auxquelles les pays sont confrontés», explique le professeur Thayer. «Les attaques ne proviennent plus seulement de groupes de hackers classiques, mais sont désormais assistées par l’intelligence artificielle, capable de s’adapter aux systèmes de défense»
Selon Carl Thayer, la Convention de Hanoï est d’une importance majeure: il s’agit du premier traité onusien depuis vingt ans consacré à un problème transnational. Le chercheur rappelle que le Vietnam se classe 17e sur 194 pays en matière de cybersécurité, un atout qui renforce sa légitimité à diriger les efforts régionaux. Il estime enfin que cet événement illustre «le succès de la diplomatie multilatérale du Vietnam», tout en lui offrant «une opportunité de renforcer la coopération internationale et d’améliorer son efficacité dans la lutte contre la cybercriminalité».
BOX: Selon les données des Nations unies, les pertes économiques mondiales liées à la cybercriminalité ont triplé en dix ans, passant de 3.000 à 9.000 milliards de dollars, et pourraient atteindre 14.000 milliards de dollars l’an prochain en raison de la prolifération des technologies numériques et de l’intelligence artificielle.