Quelques navires de guerre de la Chine en mer Orientale. Photo: AFP |
En 2019, la France a été le premier pays européen à publier une stratégie de défense pour la région Indo-Pacifique. La circulation régulière de ses bâtiments de guerre en mer Orientale témoigne de son attachement à la liberté de navigation dans cette zone. Depuis quelques années, la Royal Navy y accroît aussi sa présence militaire et participe à des exercices militaires avec la marine américaine. L’Allemagne montre depuis peu un intérêt croissant pour l’Indo-Pacifique. Certains chercheurs français se sont déclarés préoccupés par la situation en mer Orientale. Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri, a affirmé : « Notre fondation a décidé de suivre la situation en mer de Chine méridionale avec beaucoup d’attention parce que cette région est extrêmement sensible pour l’ensemble du monde. En effet, près de 50% du trafic maritime mondial passe dans cette zone. Conformément à ce qu’est la vocation de notre fondation, nous avons décidé d’approfondir la question dans toutes ses dimensions juridiques, économiques, environnementales, historiques ».
Daniel Scheaffer, spécialiste de la mer Orientale, membre du groupe de réflexion prospective Asie 21, s’est également dit inquiet de l’évolution en mer Orientale.
« La situation actuelle en mer de Chine du Sud est une situation tendue essentiellement parce que les parties n’arrivent pas à s’entendre, non seulement sur la question des contentieux territoriaux mais aussi sur la question de la subsistance du tracé en 9-10 traits maintenant et le refus de la Chine d’accepter l’arbitrage, le verdict de la Cour permanente d’abitrage de la Haye », a-t-il dit.