La consultation sainitaire au centre de médecine de famille à Hanoï. Photo : giadinh.net.vn
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Le médecin de famille traite les membres d'une même famille depuis leur naissance jusqu’à leur mort. Il est généraliste et connaît tous les problèmes touchant ses patients, que ce soit des problèmes sociaux, professionnels ou physiques. Si une personne doit se faire hospitaliser ou consulter un spécialiste, il s'occupe de l'acheminement. Les spécialistes, eux, s’occupent de faire des tests plus approfondis, s’il y a lieu. De plus, les médecins de famille sont souvent implantés au cœur des quartiers résidentiels, et peuvent donc se déplacer si les patients sont trop faibles. Chargé des soins initiaux, ils contribuent efficacement à la lutte contre la surcharge hospitalière.
Les cabinets de médecins de famille devront satisfaire à de nombreuses conditions en termes de personnel et d’équipements, a souligné Nguyên Thi Kim Tiên, cheffe de la commission chargée de la santé des cadres dirigeants du pays, également ancienne ministre de la Santé.
« Ces cabinets doivent avoir suffisamment de médecins. S’il y a une pénurie, les médecins des hôpitaux du district ou de la province seront mobilisés. Sur le long terme, le ministère de la Santé a mis en place un projet de formation des médecins de famille. Une fois diplômés, ceux-ci seront envoyés dans les communes pour renforcer les soins médicaux initiaux et gérer les maladies non transmissibles. Une mobilisation financière sera nécessaire auprès de la Caisse de sécurité sociale et de celle de l’assurance maladie pour financer les activités de ces cabinets », nous explique-t-elle.
Depuis 2013, le modèle de médecin de famille est expérimenté dans huit villes et provinces du Vietnam, à savoir Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Hai Phong, Thai Nguyên, Thua Thiên-Huê, Khanh Hoa, Cân Tho et Tiên Giang. 26 dispensaires communaux ont ainsi été convertis en cabinets de médecin de famille.
Fin 2019, 50% des arrondissements de Hô Chi Minh-Ville possédaient des médecins de famille alors que ce taux était de 45% à Hanoi.
Il est temps d’en finir avec la surcharge hospitalière et de redonner la place au médecin de famille et aux petites structures proches des patients.